Roger LeBlanc en veut toujours plus
Le détenteur de cinq record Guinness en VTT tentera de dépasser ses limites samedi
Roger LeBlanc en veut toujours plus. Même si l’Acadien détient déjà cinq records Guinness, il tentera d’établir une autre marque mondiale samedi matin sur un véhicule tout terrain (VTT).
Le résidant de Memramcook a de grandes ambitions. Il veut réaliser le plus long cabré (wheelie) sur un VTT (individuel) sur un bout de route de Port Elgin. Tenez-vous bien, il a l’intention de se promener sur deux roues sur une distance de pas moins de 10 km.
Ne pariez pas contre lui, puisque Roger LeBlanc est passé maître dans ce genre d’exploit. Il détient la marque mondiale pour le plus long cabré avec le plus de gens sur une moto (16) depuis 2004, le plus long avec deux (6660 pieds) et avec trois (3993 pieds) personnes, deux exploits réussis en 2011.
Il a de plus pulvérisé son propre record avec deux personnes en 2013, en franchissant la distance incroyable de 17 160 pieds.
L’homme âgé de 50 ans possède aussi la marque pour le plus long cabré sur un véhicule utilitaire à deux places (VTU).
«Ça fait 30 ans que je fais ça. J’ai commencé à faire des spectacles en 1986. Des fois, j’arrête pour certaines périodes et je recommence de nouveau», explique-t-il.
Le grand défi cette fois-ci est que les entraînements ont été rares sur son Honda 250 cc 2009.
«Ça m’a pris environ 12 minutes à faire cette distance. Je me suis dit que si je pouvais faire ça dans les pires conditions, je n’aurais pas de problèmes sur une belle route droite à Port Elgin.»
Cela dit, cette randonnée sur deux roues n’aura rien d’une balade du dimanche. Il aura besoin de toute sa force et de ses habiletés pour atteindre son objectif.
«Ça aurait dû être de la pratique continuelle, mais il y avait un danger d’endommager le moteur. J’ai fait deux kilomètres deux fois il y a deux ou trois semaines et cinq kilomètres une fois. J’ai fait cette dernière distance dans les pires chemins que tu ne pouvais pas trouver, avec des courbes, des côtes et des nids de poule», souligne-t-il d’un ton amusé. «Ça va être un test d’endurance et de concentration. Il faudra que je tienne le cabré pendant une demi-heure. J’aimerais avoir 23 ans pour essayer ces choseslà, mais malheureusement, je n’ai pas découvert ces records-là dans ce temps-là!»
Sa grande crainte est que sa monture l’abandonne avant le fil d’arrivée.
«On va espérer que la moto ne s’étouffe pas par manque d’huile au moteur. C’est une peur que j’ai. C’est pour ça que je ne pratique pas aussi souvent que je devrais le faire», indique Roger LeBlanc.
Malgré l’ampleur de son exploit, le cascadeur amateur admet que sa famille commence à avoir l’habitude de ses records.
«J’ai déjà cinq certificats dans la cave, ce n’est plus une grosse affaire pour mes enfants. Le record avec trois personnes, c’était avec mes deux jumelles (Madelaine et Dominique, qui portent les couleurs de l’équipe de soccer des Aigles Bleues de l’Université de Moncton). J’ai le certificat ici avec leurs noms dessus et ça ne les a pas plus excitées que ça!» Même chose du côté de ses parents. «Ils m’ont demandé pourquoi je faisais encore ça à mon âge. Je leur ai répondu: parce que je peux! Je suis encore physiquement capable. Pourquoi pas?»
Ses parents sont d’ailleurs directement responsables de son petit côté casse-cou.
«Mon père (Normand) était un athlète, il aimait aussi beaucoup les motoneiges. C’était un joueur de baseball et de hockey. Dans les années 1960, il s’habillait en clown et il donnait des spectacles au terrain de balle à Memramcook», raconte-til.
«La pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre! Ma mère (Jacqueline) a toujours eu un sens de l’aventure et elle veut toujours essayer des nouvelles choses. Mettez les deux ensemble et me voilà», constate le cascadeur acadien.