UN PARC À LA MÉMOIRE DE GÉRALD LEBLANC À MONCTON
C’est maintenant chose faite. Le parc bordant l’hôtel de ville, au coin des rues Main et Botsford, sera nommé Parc GéraldLeBlanc, afin d’honorer la mémoire du célèbre poète acadien.
La décision a été unanime lors de la réunion ordinaire du conseil municipal de lundi soir, au grand plaisir d’un groupe désirant souligner la contribution du défunt poète.
Benoit Doyon-Gosselin, professeur au Département d’études françaises de l’Université de Moncton, se dit satisfait.
Cette décision survient après un refus de renommer la cour Robinson, toujours au centre-ville de Moncton, en l’honneur de l’ancien parolier du légendaire groupe acadien 1755.
L’endroit était en quelque sorte le quartier général de l’écrivain, en raison du temps qu’il y a passé.
La suggestion d’un groupe de francophones de renommer la cour en l’honneur du poète a toutefois soulevé les passions de regroupements anglophones et d’entrepre- neurs s’y opposant. Le conseil municipal a finalement cédé sous la pression populaire.
Après être retournés à la table des discussions, la plupart des gens impliqués ont conclu que le parc au côté de l’hôtel de ville était un juste compromis.
Le parc en question, qui n’avait pas de nom avant lundi, est hautement fréquenté par la population à longueur d’année. Des événements culturels y sont tenus en été, et une patinoire illuminée y est installée pendant toute la saison froide.
Le groupe cherche maintenant à amasser 5000 $ pour installer une plaque en bronze au Parc Gérald-LeBlanc.
Elle comportera des extraits de poésie au sujet de Moncton en plus d’un descriptif du défunt poète et de ses contributions littéraires à l’Acadie. Une plateforme web de sociofinancement sera mise en branle au cours des prochains jours en vue d’amasser l’argent nécessaire. Des spectacles hommages à Gérald LeBlanc seront également organisés.
Un événement pour souligner le 70e anniversaire de Gérald LeBlanc aura par ailleurs lieu à l’église historique de GrandBarachois, vendredi. Il est décédé le 30 mai 2005, à l’âge de 59 ans, à la suite d’une longue bataille contre le cancer.
«C’est un moment historique d’avoir un Acadien écrivain francophone honoré sur la Main à Moncton. C’est un grand jour.» «Gérald n’aurait pas voulu d’une statue à son effigie. Un parc urbain, en plein centre-ville, avec une si belle visibilité, c’est parfait. Nous sommes heureux que le conseil ait accepté,» dit Benoit Doyon-Gosselin.