Les entrepreneurs d’Edmundston invités à s’intéresser au Bénin
Un partenariat économique a été signé entre les chambres de commerce de la région d’Edmundston et du Bénin, lundi.
En s’adressant aux dignitaires présents lors d’une rencontre lundi midi à Edmundston, le président de la Chambre de commerce du Bénin et de la Chambre consulaire régionale de l’Union économique monétaire ouest africaine, Jean-Baptiste Satchivi, a rappelé que cette région représente un bassin potentiel de 300 millions de consommateurs.
Ces pays sont en émergence avec une croissance moyenne de 8 %, a-t-il précisé.
«Ce n’est pas dans 30 ans que ça va se passer. Ça se déroule actuellement. Nous souhaitons un dialogue et des échanges commerciaux dans les deux sens. Cette entente est la clé qui peut nous mener vers de beaux horizons», a dit M. Satchivi.
Selon lui, les entrepreneurs canadiens auraient intérêt à tâter le pouls dans cette portion de l’Afrique dans des secteurs comme l’énergie, l’agroalimentaire, le textile ou la construction de routes.
«Nous avons un bassin potentiel de 300 millions de consommateurs et je dirais que ça va doubler d’ici 30 ans. Les compagnies peuvent conclure des ententes pour ellesmêmes ou investir chez nous dans des partenariats avec des compagnies du Bénin», a ajouté M. Satchivi.
Cyriaque Kiti, fondateur de la firme AFREMAC Consulting Inc. (Africa Emerging Markets Atlantic Canada), soutient que le Nouveau-Brunswick doit s’activer pour créer des occasions d’affaires sur ce continent en pleine progression.
«Le Nouveau-Brunswick ne doit pas tarder à créer des occasions d’affaires en Afrique. Il doit le faire avant que les autres provinces canadiennes ou pays ne s’y intègrent. S’il attend trop, il va manquer le train», a indiqué Cyriaque Kiti. Il sera le lien entre les deux entités économiques impliquées.
La Chambre de commerce de la région d’Edmundston a profité du passage de la délégation africaine en sol madawaskayen pour signer cette entente. Elle est la première dans la province à le faire.
«Ça va en premier lieu donner de la visibilité internationale à nos membres et créera peut-être des opportunités intéressantes à nos entreprises régionales», a-t-il mentionné en ajoutant que l’organisme ne risque rien en signant un tel protocole de partenariat.
M. Satchivi croit que le Bénin a des produits à offrir aux consommateurs canadiens et néo-brunswickois dans le domaine cosmétique et alimentaire. Il cite en exemple le beurre de karité pour les produits de beauté et le savon ou encore les noix d’Acajou.
«Nous sommes convaincus que nous pouvons tous deux profiter de cette entente et faire des affaires dans les deux sens. Nous serons là pour guider les entreprises du Nouveau-Brunswick qui feront des affaires chez nous», a poursuivi M. Satchivi.
Il croit que cet accord l’amènera à revenir bientôt au Nord-Ouest et au NouveauBrunswick. «Ça nous intéresse aussi de venir parler de comment on fait des affaires au Bénin avec les gens d’ici», a-t-il souligné.
La délégation économique du Bénin a vi- sité lundi l’abattoir Sunnymel, à Clair, la scierie Grande-Rivière de Saint-Léonard et la ferme environnementale Jacques Laforge à Grand-Sault.
Elle sera de passage à Fredericton, mercredi, et à Moncton, jeudi.