Exercer son droit de vote: où donner de la tête?
Il existe des ressources en ligne pour bien se préparer
Plongés au coeur de la plus longue campagne électorale de l’histoire d’un pays fondé il y a près d’un siècle et demi, les nombreux électeurs canadiens qui sont toujours indécis à un mois de l’élection ne savent plus où donner de la tête.
Bombardés d’information de part et d’autre, ils peuvent néanmoins compter sur quelques ressources visant à les aider à arrêter leur choix sur un candidat ou un parti.
L’une de ces ressources est d’ailleurs une initiative de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada.
Avec le lancement d’un microsite internet traitant uniquement de la présente campagne électorale, l’organisme porte-parole des francophones vivant à l’extérieur du Québec entend faciliter la tâche des électeurs qui souhaitent en apprendre davantage sur les priorités qui ont été identifiées en matière de francophonie de même que sur les positions des divers partis politiques en lien avec ces mêmes priorités.
En ligne depuis la mi-septembre, le site web en question, que l’on peut consulter au www.fcfa.ca/elections, regroupe en un seul endroit les déclarations et revendications des divers intervenants et groupes de pression de la francophonie canadienne, de même que les positions et les promesses des partis et des candidats sollicitant le vote des électeurs le 19 octobre.
Par exemple, dans la section «Priorités» du site, il est notamment possible d’en apprendre davantage sur les demandes des organismes membres de la FCFA en matière d’alphabéti- sation, de culture, de services à la jeunesse et de services aux aînés.
Le site comporte également de l’information sur une trentaine de circonscriptions francophones à surveiller, sur les façons de communiquer avec les différents partis ainsi que sur la marche à suivre pour s’assurer que son nom figure sur la liste des électeurs et pour voter.
«Les gens ne savent pas nécessairement qu’Élections Canada doit offrir des services et des communications dans les deux langues officielles dans tous les bureaux de scrutin au pays, que la demande soit importante ou non. Il faut que les francophones sachent qu’ils peuvent porter plainte s’ils ne parviennent pas à voter en français», note la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.
La question des services en français dans les bureaux de vote a d’ailleurs récemment fait l’objet d’une enquête du commissaire aux langues officielles.
Aux dires de la FCFA, la conception et la mise en ligne d’un tel site visent à rappeler que le vote des quelques 2,6 millions de francophones hors-Québec compte et qu’il peut faire une différence. Toujours selon la FCFA, il s’agit également d’une façon de réitérer que les électeurs disposent de certains droits linguistiques le jour du scrutin.