Le procès pour corruption du premier ministre roumain commence

Le procès pour corruption, évasion fiscale et blanchiment d’argent du premier ministre de la Roumanie s’est ouvert lundi. La Haute-Cour de cassation et de justice a tout d’abord étudié la légalité des accusations. La présence du premier ministre Victor Ponta n’était pas requise et il ne s’est pas présenté. La prochaine audience aura lieu le 23 octobre. L’homme de 43 ans est le premier premier ministre en poste à être mis en accusation et à voir ses biens être saisis. Il nie avoir quoi que ce soit à se reprocher et refuse de démissionner. Le Parti social démocrate au pouvoir s’est rencontré lundi pour discuter de la situation. Le président de la formation, Liviu Dragnea, a dit qu’elle continuera à appuyer M. Ponta, qui gouverne depuis mai 2012. L’opposition libérale compte présenter une motion de censure. Les procureurs roumains ont tout d’abord évoqué le nom de M. Ponta le 5 juin, avant de déposer des accusations à son endroit en juillet. Les crimes qui lui sont reprochés auraient été commis en 2007 et 2008, au moment où il siégeait comme parlementaire et travaillait comme avocat. Les procureurs prétendent que M. Ponta a falsifié des comptes de dépenses totalisant au moins 45 000 $ US. Ces fonds auraient été utilisés pour payer deux appartements de luxe et l’utilisation d’un VUS. Il aurait réclamé remboursement de ces dépenses frauduleuses au cabinet de son allié politique Dan Sova, qu’il a ensuite nommé ministre à trois reprises. M. Sova – qui est lui aussi accusé de fraude, d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent – s’est présenté devant la justice lundi. – AP