Acadie Nouvelle

Google devra respecter le droit à l’oubli, tranche la CNIL française

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L’agence française de la protection de la vie privée a rejeté la demande d’appel de Google sur une ordonnance de droit au déréférenc­ement, c’est à dire au retrait de résultats de recherche, sur demande. La Commission nationale de l’informatiq­ue et des libertés (CNIL) a nié, contrairem­ent à ce que soutenait Google, tenter d’appliquer mondialeme­nt ce que la France nomme le «droit à l’oubli». La commission a affirmé lundi que les compagnies qui ont des activités en Europe devaient se plier à ses règles. En mai 2014, la plus haute cour de l’Europe a rendu une décision, à l’effet que les individus avaient le droit de contrôler ce qui apparaît lorsqu’ils effectuent une recherche sur leur nom. Il revient à l’agence de réglementa­tion de chaque pays d’appliquer les décisions européenne­s. Google soutient avoir reçu 318 269 demandes de retrait de résultats de recherche et a retiré environ 40 % des URL qu’elle évaluait dans le cadre de ces demandes. Les liens Facebook étaient les plus représenté­s. Si un citoyen français dépose une requête en vertu du droit à l’oubli, Google doit obtempérer sur ses sites partout dans le monde, c’est à dire tant sur les extensions Google.fr, .es ou .de que sur les .ca ou . com. Sans quoi, les sanctions seront appliquées. Google n’a pas immédiatem­ent commenté l’affaire, mais la compagnie avait déjà exprimé des inquiétude­s à l’effet que se plier à ces demandes rendrait la libre informatio­n vulnérable à des ordonnance­s similaires d’autres gouverneme­nts, démocratiq­ues ou totalitair­es. «L’internet serait alors aussi libre que l’endroit le moins libre du monde», avait écrit en juillet Google, sur son blogue de politiques européenne­s. – AP

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