Pile ou face
Je vais jouer un jeu électoral lundi. Non non, pas l’un de ces jeux de beuverie utiles pendant les débats des chefs où l’on boit une gorgée de bière tiède à chaque mention de la classe moyenne.
Je parle d’un jeu un peu moins chaotique, mais qui va plaire à mon côté «nerd». Demain, je vais noter mes prédictions.
À l’échelle fédérale, j’écrirai un nombre de sièges pour chaque parti. Au Nouveau-Brunswick, je tenterai de prédire qui l’emportera dans les dix circonscriptions.
Je placerai ensuite tout ça dans une enveloppe. Ou dans la capsule orange d’un oeuf Kinder Surprise, tant qu’à faire. Ça me donnera une excuse pour manger du chocolat avant midi.
Normalement, cela devrait être un jeu d’enfants, non? La campagne a été interminable. On a vu passer des dizaines de sondages, écouté des heures de débats, lu des tonnes de reportages et consommé un nombre hallucinant de publicités.
Les choses devraient être claires comme de l’eau de roche. L’identité du prochain premier ministre devrait être un secret de polichinelle.
Pourtant, ce n’est pas si simple que cela, même si les derniers sondages semblent indiquer que Justin Trudeau a de bonnes chances de l’emporter.
Il y a tant de variables qui pourraient changer les choses. Comme on le sait, les sondeurs se sont déjà trompés au cours des dernières années. Leurs graphiques sont beaux et pleins de chiffres, mais leurs méthodes ne sont pas parfaites.
Les gens qui votent pour le Parti conservateur sortiront-ils de l’ombre? Les jeunes se grouilleront-ils le derrière? La division du centre et de la gauche permettra-t-elle à un grand nombre de candidats conservateurs de se faufiler? Ce fameux vote stratégique dont on a tant parlé changera-t-il quoi que ce soit?
À vrai dire, je devrais peut-être me contenter d’écrire des scénarios très variés sur des bouts de papier, de les placer dans une casquette et de tirer au sort. Ce serait peut-être autant efficace que mes prédictions à deux piastres.
On verra bien. N’hésitez pas à m’envoyer un courriel si vous avez le goût de me faire part de vos prédictions.
On s’en reparle.