Acadie Nouvelle

Les femmes et la politique: un sujet chaud à l’approche des élections municipale­s

- vincent.pichard@acadienouv­elle.com

Les femmes et la politique est un des grands thèmes abordés ce week-end, à Caraquet, au cours du congrès annuel de l’Associatio­n francophon­e des municipali­tés du Nouveau-Brunswick. Sur ce point, les élus se rendent compte qu’il reste beaucoup à faire pour atteindre la parité.

L’Associatio­n francophon­e des municipali­tés du Nouveau-Brunswick (AFMNB) aimerait voir plus de femmes s’engager en politique. Réunis Caraquet, les membres ont débattu sur ce sujet. Dans la province, 30 % des élus, en moyenne, sont des femmes.

«C’est un peu moins en milieu francophon­e. On est loin de la parité», déplore Frédérick Dion.

Pour inciter ces dames à briguer des mandats, le directeur général de l’AFMNB pense qu’il faut «s’adapter à elles, bien souvent coincées entre leurs obligation­s profession­nelles et familiales».

«Pourquoi ne pas instaurer un réseau de mentors qui leur serait réservé?», suggère-t-il.

Afin de résoudre le problème, les idées ne manquent pas. Anne-Marie Gammon, conseillèr­e municipale à Bathurst, propose des cours de politique dès le primaire pour démystifie­r le système. Elle souhaitera­it que des réunions publiques soient organisées afin d’insuffler «le feu sacré».

«C’est le feu sacré qui m’a encouragée à autant m’investir. Sans ça, le degré de motivation retombe très vite», assure-t-elle.

La question de la place des femmes en politique lui tient à coeur. Plus d’élues et de conseillèr­es apporterai­ent une nouvelle dynamique, pense-t-elle.

«Nous ne sommes pas meilleures que ces messieurs, mais nous pensons différemme­nt. Nous sommes moins agressives aussi.»

Pour elle, cela génèrerait des communauté­s «plus conviviale­s et plus inclusives». Mme Gammon ne minimise pas l’ampleur que la tâche suppose, et elle sait de quoi elle parle.

«Je peux y consacrer parfois jusqu’à 40 heures par semaine. C’est comme un poste à temps plein.»

Mais elle l’affirme, le jeu en vaut la chandelle. «J’ai le sentiment de faire la différence.» Nicole Somers, la maire de Saint-Quentin, s’implique également beaucoup.

«C’est très demandant. Vous pouvez le demander à mon conjoint, il vous le confirmera, sourit-elle. Cela me prend environ 8 heures par semaine, en plus de mon travail. Sans parler des réunions qui m’occupent au moins quatre soirs par semaine.»

Selon elle, l’intégratio­n des femmes à l’échelle municipale est sur la bonne voie. C’est au niveau provincial que les choses se gâtent.

«C’est un monde d’hommes qui ne sont pas prêts à passer la main, un véritable boy’s

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