Les attentes sont très grandes au Restigouche
L’élection lundi soir du candidat libéral René Arseneault dans Madawaska-Restigouche étant chose faite, les attentes sont maintenant grandes dans cette circonscription frappée par l’exode de jeunes et le manque d’emplois.
Régis Maltais, président de la Chambre de commerce régional de Campbellton, est parmi ceux qui fondent beaucoup d’espoir sur le nouvel élu. Militant de la première heure pour l’implantation à Atholville de l’usine de marijuana médicale Zenabis, il espère trouver chez le candidat libéral un allier envers ce projet qui fait miroiter la création des centaines d’emplois dans la région.
«Le dossier n’avance plus depuis quelques mois et ça frustre beaucoup de monde, à commencer par les promoteurs de Zenabis. Ça fait aussi beaucoup de mécontents au sein de la population qui a mis beaucoup d’espoir dans ce projet», indique-t-il.
Pour le ministre provincial et député de Campbellton-Dalhousie, Donald Arseneault, la victoire de son homologue libéral à Ottawa est un signe encourageant pour les régions du Madawaska et du Restigouche.
Selon lui, tous les astres sont maintenant alignés pour sortir la circonscription – et particulièrement le Restigouche – de la torpeur économique.
«On a finalement un gouvernement fédéral qui se dit prêt à travailler avec nous, à nous rencontrer pour faire avancer les dossiers», indique le ministre.
«Je ne dis pas cela simplement à cause de la couleur politique de nos partis. Ça n’a pas d’importance. Le problème, c’est que l’on n’avait pas cette atmosphère de collaboration en place au cours des quatre dernières années. Le gouvernement Harper ne voulait pas venir à la table. On sentait clairement un manque d’engagement de sa part », ajoute-til comme dernière flèche adressée au candidat conservateur défait, Bernard Valcourt.
Le maire, Clem Tremblay, ne regrette pas lui non plus le changement de garde politique dans Madawaska-Restigouche.
«Plus rien n’avançait. La protection de notre phare… Le développement de notre marina… Ces projets sont sur la table depuis longtemps, mais rien n’a bougé. Nos demandes de financement traînent quelque part dans le système à Ottawa. Mais quand on en arrache comme nous, le moindre petit projet a de l’importance. C’est très frustrant», raconte le maire.
AU FÉDÉRAL COMME AU PROVINCIAL
Avec l’élection de René Arseneault dans Madawaska-Restigouche, la communauté de Balmoral peut désormais se targuer d’être doublement bien représentée sur la scène politique, soit à la fois à Ottawa et à Fredericton.
L’autre politicien, c’est le député provincial de Restigouche-Ouest, Gilles LePage, également citoyen de cette communauté.
«Si ce n’est pas unique qu’une petite communauté rurale francophone comme la nôtre ait à la fois un représentant au fédéral et au provincial, c’est sûrement très rare. Et qui plus est des députés de la même famille politique qui se retrouvent tous deux au pouvoir», indique le maire de Balmoral, Charles Bernard, qui demeure néanmoins réaliste.
«Je connais très bien Gilles et René et je peux garantir qu’ils ont non seulement leur village à coeur, mais toutes les communautés de leur circonscription respective. Je ne m’attends pas à un traitement de faveur, à ce qu’ils nous donnent tout au détriment d’ailleurs dans la région. Cela dit, on a beaucoup de projets en tête et nos deux politiciens les connaissent bien. On a très hâte de travailler avec ces derniers», indique le maire.