Dalhousie refuse de réduire le nombre de conseillers municipaux
La Ville de Dalhousie conservera finalement le même nombre de conseillers lors de la prochaine élection municipale.
Une motion visant à abolir un siège de conseiller au sein du conseil municipal de Dalhousie a été battue lundi soir. Quatre conseillers se sont prononcés en faveur du statu quo alors qu’une seule – Jacqueline Leclair – s’est dite en faveur de l’abolition d’un poste.
Cette décision va à l’encontre du souhait du maire, Clem Tremblay, qui militait en faveur d’une réduction de la taille du conseil.
«C’est certain que ça aurait engendré des économies, mais ce n’est pas cela qui aurait fait une différence majeure au niveau des finances de la Ville. On parle d’économies d’environ 6000 $ à 7000 $ seulement. Cela dit, chaque dollar épargné fait une différence», indique ce dernier, non sans une certaine déception.
Dans son argumentation, le maire estime que la baisse démographique constante de la ville au cours des dix dernières années fait en sorte que le nombre de conseillers peut être à son tour revu à la baisse, question de refléter cette réalité.
«Je trouvais aussi que c’était un message pertinent à envoyer à nos citoyens, soit qu’à l’heure où on leur demande de faire et d’accepter certains des sacrifices, nous aussi nous sommes prêts à en faire. Mais après avoir discuté du sujet avec les membres du conseil, ceux-ci sont plutôt d’avis qu’il est préférable de conserver le même nombre de personnes autour de la table», explique le maire Tremblay.
Lors de la réunion, les conseillers réfractaires à l’idée ont effectivement laissé entendre qu’en pleine période de crise, le moment n’est pas propice à se départir d’effectifs.
«Les quatre prochaines années représentent un défi énorme. Elles seront vraiment difficiles. Nous aurons besoin de toute l’expertise nécessaire, y compris du maximum de conseillers autour de la table», a noté la mairesse adjointe, Gail Fearon, rejointe dans ses propos par les conseillers Danny Harquail et Roland Dumont.
Également contre la proposition, le conseiller Jean-Robert Haché voit quant à lui la chose sous un angle plus positif.
«On ne cesse de dire que les prochaines années seront dures et remplies de défis. Moi j’espère que ces défis seront de nature économique, et que nous aurons besoin de ce conseiller supplémentaire pour gérer les futurs développements économiques.»
Pour sa part, Mme Leclair maintient qu’avec 3500 personnes, un conseil composé de cinq personnes peut amplement gérer la Ville.
«Je comprends les points de mes confrères. C’est intéressant d’avoir beaucoup de points de vue différents au sein d’un conseil. Mais on est une petite population et chaque sou que l’on peut épargner, on se doit de le faire.»
Pour le maire Tremblay, le débat sur la question est maintenant clos.
«J’ai apporté l’idée au conseil parce que c’est quelque chose qui est ressorti au sein de la communauté. Maintenant, le conseil a pris une décision alors on va garder le même nombre de conseillers pour la prochaine élection municipale. C’est la majorité et je respecte ça. Si le futur conseil décide de revoir cette décision, ce sera à lui de voir en temps et lieu», indique le maire.
Au cours des derniers mois au Restigouche, les conseils municipaux de Balmoral et de Tide Head ont réduit la taille de leur conseil en abolissant un poste.