Histoire et grosses têtes
Je vous l'ai déjà dit: les îles SaintPierre et Miquelon célébreront l'an prochain le bicentenaire de leur retour à la France et les activités de commémorations ont déjà commencé. Dans ce cadre, il y a eu beaucoup d'activités dans l'archipel la semaine dernière auxquelles étaient intimement liés de nombreux Acadiens et Acadiennes.
Une dynamique équipe de quatre personnes était à Miquelon, sous la direction du Conseil provincial des sociétés culturelles du N.-B., en partenariat avec les Ateliers du tintamarre du Festival acadien de Caraquet, pour des séances de création de grosses têtes en vue du premier Grand Tintamarre de Miquelon le 15 août.
Il fallait voir l'enthousiasme des quelque dix participantes et des jeunes des écoles de Miquelon pour élaborer morue, phoque, sirène et autres têtes évocatrices de la vie de Miquelon.
Parallèlement, se tenait à Saint-Pierre et à Miquelon un Colloque d'histoire sur la place de l'archipel dans l'histoire de l'Amérique française. Historiens, chercheurs et amateurs d'histoire venus de France, d'Italie, de Terre-Neuve et d'Acadie, se sont réunis pour des conférences sur des sujets aussi divers que le commerce de la morue salée vers les Antilles, les missionnaires français dans l'archipel ou l'émigration des Saint-Pierrais vers Anticosti au début du vingtième siècle.
Georges Arsenault, de l'Île-du-PrinceÉdouard, et Robert Pichette, de Moncton, ont chacun donné une conférence, le premier sur les Acadiens de l'Île Saint-Jean à Miquelon et le second sur Chateaubriand, l'Acadie et Terre-Neuve.
D'autres historiens acadiens participaient aussi aux rencontres, renforçant ainsi le lien entre les îles Saint-Pierre et Miquelon et l'Acadie. La population, pourtant peu habituée aux manifestations de ce genre, s'est déplacée en très grand nombre pour écouter les conférences et poser des questions.
Aujourd'hui l'archipel semble bien calme. Les conférenciers sont partis, les formateurs aussi. Reste le produit de ces activités: de nouveaux échanges entre historiens et une population passionnée par son histoire, des contacts individuels enrichissants et la réalisation que l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon, loin d'être isolé, a pleinement sa place dans son environnement atlantique.