Pointe-Verte souhaite conserver son école
La communauté de Pointe-Verte propose au District scolaire francophone Nord-Est de transférer les élèves du Tournesol de Petit-Rocher dans son établissement scolaire, ou encore d’obliger les parents résidant dans le village à inscrire leurs enfants à Séjour-Jeunesse, ainsi que ceux de Madran et de Petit-Rocher-Nord.
L'école Séjour-Jeunesse de Pointe-Verte, qui compte moins de 40 élèves, fait l'objet d'une étude de viabilité.
La deuxième consultation publique a eu lieu mardi, au cours de laquelle huit personnes ont pris la parole. Le député du coin, Daniel Guitard, y assistait, comme lors de la première rencontre.
Le maire de la municipalité, Normand Doiron, a soumis quelques propositions pour maintenir l'établissement ouvert, au nom de ses concitoyens.
«On nous présente une étude de viabilité en prenant en compte seulement deux options: la fermeture ou le statu quo. Il existe d'autres scénarios. Sans vous dire que ce sont des voies à suivre, dans un souci d'intégrité, le CÉD (Conseil d'éducation de district) se doit d'évaluer toutes les options sur la table. En voici qui ont été soulevées par la communauté, mais qui ne semblent même pas apparaître sur le radar», a-t-il noté.
«Soit la fermeture du Tournesol et le transfert des élèves à Séjour-Jeunesse. Soit l'augmentation des élèves en acceptant les enfants de Madran et Petit-Rocher. Soit le rapatriement des élèves qui vont dans les autres écoles du district. Soit une combinaison des trois premières. Soit de travailler avec des partenaires qui s'établiraient dans une partie de l'école, pour partager les coûts. Nous ne voulons pas faire ressortir l'esprit de clocher et partir en guerre contre PetitRocher, mais ce sont tous des points relevés par la communauté», a affirmé le maire.
Elle a aussi mentionné que l'école était importante pour les francophones de Belledune, le village voisin plutôt anglophone, qui a des projets industriels en pour- parlers (entres autres, le terminal pétrolier au port).
«Quand on parle d'impact qu'aurait la fermeture de Séjour-Jeunesse, on doit penser aux francophones de Belledune. Le développement économique est en pleine croissance dans cette région et la fermeture de l'école francophone la plus près risque d'affecter le recrutement de personnel compétent. Le développement économique présent et futur de la région de Belledune fait en sorte qu'il y
La présidente du comité d’appui parental de l’école a vanté, dans un long plaidoyer, les bienfaits d’un petit établissement, faisant ressortir les avantages de classes multi niveaux, la quasiinexistence de cas d’intimidation et la préservation de la culture du village.
a un potentiel d'augmenter les inscriptions à l'école Séjour-Jeunesse», a souligné Brigitte Collins.
Des anciens élèves et des parents d'enfants avec certains défis académiques ont tenu à livrer leurs témoignages pour faire pencher la balance du côté du maintien de Séjour-Jeunesse.
Selon le District Nord-Est, plus de 2 millions $ seraient nécessaires à long terme pour moderniser l'établissement.