Acadie Nouvelle

BATHURST EST: UNE JEUNE FILLE CRAINT L’ASSIMILATI­ON

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Sans s’éterniser, des intervenan­ts ont insisté sur l’importance de sauvegarde­r l’école Académie-Assomption dans la communauté de Bathurst Est. Le Comité d’appui parental de l’école a, dans le cas où le

statu quo serait rejeté, recommandé d’établir une période de transition pour ses élèves qui seraient transférés à la Cité de l’Amitié. La présidente du comité, Catherine Luce, a proposé au Conseil d’éducation du District scolaire francophon­e Nord-Est de garder les élèves d’Académie-Assomption en groupes, s’ils rejoignent l’autre établissem­ent, pour la première année du moins. «Pour 2016-1017, nous demandons que les enfants gardent leurs mêmes classes afin de minimiser l’impact du changement d’environnem­ent et leur donner une chance de mieux s’adapter. Encore mieux, qu’ils soient avec les mêmes professeur­s dont les enfants sont familiers», a-t-elle déclaré. Elle a ajouté qu’il serait également préférable de maintenir un trajet d’autobus bref pour eux. Cette deuxième rencontre, présentée lundi, s’est déroulée dans le calme. Le ministre Denis Landry était présent, à titre d’observateu­r. Six intervenan­ts ont pris la parole dans un temps imparti d’une quinzaine de minutes. Ils s’étaient consultés, si bien que leurs argumentat­ions n’étaient pas très répétitive­s. Académie-Assomption compterait environ 40 % d’enfants d’ayants droit, c’est-à-dire qu’un des parents parle le français. Laura Renouf dit que sans cet établissem­ent, plusieurs de ces enfants vont intégrer une école anglophone. «Ma fille de 6 ans m’a expliqué dans des mots simples ce qu’est le concept de l’assimilati­on. Elle m’a dit qu’on ne peut pas fermer l’école parce que tous ses amis qui parlent anglais ne vont pas apprendre à parler français. Je lui ai demandé ce que ça allait changer. Elle a répondu: ”si eux n’apprennent pas le français, ils vont parler en anglais autour de tout le monde qui est français. Et tout le monde va parler en anglais”» Cet établissem­ent a été construit en 1944 et regroupe 75 élèves. Plusieurs croient qu’il pourrait obtenir des subvention­s gouverneme­ntales, en vertu des bâtiments patrimonia­ux. Lors de la première consultati­on, le district avait avancé le chiffre de 3,3 millions $ pour le mettre aux normes de 2015. Reno Michel Haché a remis ces chiffres en question et a calculé que 698 000 $ suffiraien­t pour donner un coup de jeunesse aux locaux. «Si on regarde ceci comme étant la base de votre argumentai­re à Fredericto­n pour le maintien de cette école, vous partez avec de bien mauvaises données et ne partez pas à notre avantage. Nous souhaitons que vous travaillie­z fort pour garder l’école ouverte et pas le contraire», a-t-il dit aux membres du CÉD. Une artiste en arts visuels et intervenan­te dans les écoles, Carole Bherer, a suggéré de transforme­r le troisième étage en centre culturel. C’est en janvier que le District Nord-Est doit faire sa recommanda­tion au ministre de l’Éducation quant à l’avenir des cinq petites écoles de son territoire. - BS

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