L’Autriche démantèle un réseau de passeurs qui aurait fait entrer 1800 personnes
Un réseau de passeurs qui aurait fait entrer 1800 personnes en Autriche depuis février a été démantelé, a annoncé jeudi la ministre de l’Intérieur.
Onze des 17 suspects recherchés ont été arrêtés, dont la tête présumée de l’organisation.
La ministre Johanna Miki Leitner a expliqué que les passeurs présumés exigeaient entre 200 et 300 euros par personne pour amener les migrants en Autriche depuis la Serbie, en passant par la Hongrie.
La police estime que le réseau a engrangé des revenus d’environ 500 000 euros.
Par ailleurs, la police slovène a annoncé jeudi qu’elle a érigé cinq kilomètres de clôtures en une seule journée, en dépit d’une querelle frontalière avec la Croatie voisine. La Croatie prétend que la clôture empiète sur son territoire en plusieurs endroits et les leaders des deux pays se sont rencontrés jeudi pour discuter de la situation.
Le premier ministre slovène Miro Cenar a assuré son homologue croate Zoran Milanovic que la clôture se trouve sur le territoire de la Slovénie et qu’elle n’a rien à voir avec une dispute territoriale non résolue depuis le démantèlement de la Yougoslavie dans les années 1990. Les deux hommes ont discuté en marge d’un sommet à Valletta, sur l’île de Malte.
Les présidents slovène Borut Pahor et croate Kolinda Grabar Kitarovic ont quant à eux lancé un appel au dialogue. Ils ont déclaré que tous les pays traversés par les migrants doivent faire leur part.
La Slovénie – qui a reçu 180 000 demandes d’asile depuis la mi- octobre – assure n’avoir aucune intention de sceller sa frontière, mais sa décision démontre que les pays européens se replient de plus en plus sur eux- mêmes.
Plus de 10 000 personnes sont entrées en Slovénie depuis la Croatie mercredi et jeudi.
La Hongrie, la Bulgarie et la Grèce ont elles aussi érigé des clôtures au cours des dernières semaines. La Hongrie a d’ailleurs annoncé jeudi l’envoi en Grèce de 300 agents pour aider ce pays à contrer le flot de migrants, en plus de prévenir qu’elle est prête à installer une clôture le long de sa frontière avec la Roumanie si la situation le requiert.
L’Union européenne attend l’arrivée possible de quelque trois millions de personnes d’ici 2017.