Une vraie championne du fitness
Natacha Arseneault conjugue travail, vie familiale… et entraînement intensif
Natacha Arseneault n’est peut-être pas revenue du Championnat provincial de fitness avec en poche le premier rang de sa catégorie, mais c’est tout comme.
L’athlète âgée de 29 ans originaire de Balmoral considère qu’elle a relevé le défi qu’elle s’était lancé. Et l’aventure n’est pas terminée. Sa troisième position chez les médiums-grandes fait en sorte qu’elle est classée pour la compétition nationale en juillet 2016. Et celle-ci se dit motivée plus que jamais à se dépasser physiquement.
Dans cette catégorie, les muscles du corps doivent être bien modelés sans pour autant être travaillés à l’extrême comme pour le culturisme. Cela ne demande toutefois pas moins de travail et d’entraînement.
«C’est le gym tous les jours ou presque», indique la jeune athlète.
Habituée de monter sur scène - car elle a participé à quelques concours axés davantage sur le modeling tel que Miss Hawaïn Tropic -, Natacha a toutefois eu la piqûre pour le fitness. «Je n’avais jamais vraiment fait de body
building (culturisme), bien que j’ai toujours aimé m’entraîner et prendre soin de moi. Il y a deux ans, j’ai tenté ma chance à la compétition de fitness de l’Atlantique, mais c’était uniquement pour l’expérience, pour voir ce que c’était. Je ne m’étais pas préparée avec la même intensité que cette fois-ci. Mais ça avait suffi à susciter mon intérêt pour ce genre de compétition. Il était par contre hors de question que j’embarque de nouveau sur une scène sans être vraiment prête», racontet-elle.
Celle-ci a d’ailleurs passé plusieurs mois à modeler son corps.
«J’ai grossi mes jambes, rapetissé ma taille et changé mon alimentation. J’ai aussi collaboré avec une entraîneuse ayant de l’expérience dans ce domaine (Marie-Ève Maltais), car un corps, c’est une science en soi. Ça ne suffit pas de lever des haltères. Pour avoir de bons résultats, une alimentation particulière est essentielle», dit-elle.
Seize semaines avant la compétition provinciale, Natasha a d’ailleurs mis les bouchées doubles afin d’être fin prête. Mais mettre les bouchées doubles lorsque l’on cumule deux emplois sept jours par semaine et que l’on doit s’occuper de deux jeunes filles âgées de 5 et 6 ans, ce n’est pas de tout repos.
«Je me levais le matin à 4 h 30 pour aller m’entraîner avant que les filles commencent l’école et moi le travail. Parfois, c’était l’inverse. J’allais plutôt au gym très tard le soir. Ce n’est pas toujours évident de conjuguer tout ça. Surtout qu’il faut ajouter à cela les extras, comme les sports après les classes pour les petites. Il y a des moments où c’était pas mal difficile, où je me sentais un peu zombie. Mais ça en valait le coup», relate-telle.
Cette réalité familiale, Natacha ne s’en sert toutefois pas comme une excuse.
«Je ne suis certainement pas la seule ni la première à me présenter à une compétition de ce genre – à faire tous ces efforts – tout en ayant une famille. Chacune des participantes au concours à sa propre histoire. Pour celles qui n’ont pas d’enfants, la difficulté est ailleurs, c’est tout. Ça ne veut vraiment pas dire qu’elle est inexistante, qu’il n’y en a pas. Il faut simplement essayer de gérer tout ça», exprime-t-elle.
En attendant de retomber dans la routine de la préparation pour les compétitions, l’athlète continue néanmoins de s’entraîner… plus modestement.
«Certaines personnes doivent se donner un bon coup de pied pour se rendre au gym. Moi, c’est tout le contraire. Ça me prend ça», dit-elle.
Et comment anticipe-t-elle les prochains mois avant la compétition nationale?
«Pour le provincial, j’étais prête. Mais je vais me pousser encore plus à fond afin de réaliser mon objectif qui est de me classer parmi le top 5. C’est ambitieux, car la compétition sera encore plus relevée alors qu’il y aura une trentaine de participantes, mais je crois que tout est possible pourvu qu’on y mette les efforts », dit-elle.