«Quand les hommes vivront d’amour»
À l’image des rassemblements qui se mettent en place partout dans le monde depuis les attentats de Paris, vendredi soir, les habitants de Caraquet ont tenu à exprimer leur compassion envers la France. Une centaine de personnes se sont recueillies dimanche soir, près de l’église. «Ça me rend triste. Les personnes qui ont fait ça ont perdu leurs valeurs humaines.» Isabelle Doucet habite Caraquet. Elle reste choquée par les attentats qui endeuillent la France depuis vendredi soir. Elle et une centaine d’autres résidants se sont réunis Place de l’ancien couvent, dimanche soir, pour manifester leur solidarité envers le peuple français. Sur scène, René Cormier a interprété Quand les hommes vivront d’amour, de Raymond Lévesque, une chanson qui revêt une tout autre ampleur en de pareilles circonstances. «J’ai vécu des années à Paris. J’ai fréquenté le Bataclan. En s’attaquant à Paris, la Ville Lumière, les terroristes s’en sont pris à la culture et à la fête. Je suis bouleversé et dans l’incompréhension», témoigne l’artiste. Ce rassemblement s’est organisé spontanément. L’idée a germé samedi dans la tête de quelques citoyens. «Ce n’est pas seulement Paris qui a été touché. C’est l’humanité tout entière. Ces attentats sont des attaques contre la liberté. En se livrant à de tels agissements, les terroristes veulent semer la peur. Ils ne font que renforcer la solidarité entre les peuples», commente le maire, Kevin J. Haché. Dimanche soir, Caraquet a plus que jamais célébré ses liens historiques et affectifs avec la France. -