Un suspect en fuite est recherché par la police
Le bilan des attaques s’élève maintenant à 129 morts et 349 blessés
Quatre responsables français ont indiqué à l’Associated Press que la police avait interrogé et libéré un des suspects des attentats de Paris.
La police aurait arrêté un véhicule près de la frontière belge, quelques heures après que les autorités eurent identifié Saleh Abdeslam comme étant celui qui avait loué le véhicule Polo de Volkswagen retrouvée près du Bataclan.
Abdeslam fait l’objet d’un avis de recherche international. Un de ses frères s’est suicidé à l’aide d’un gilet explosif lors des tragiques événements de vendredi; un autre est détenu en Belgique.
Trois responsables de la police française et un haut-fonctionnaire du ministère de l’Intérieur ont confirmé que les agents avaient vérifié les cartes d’identité d’Abdeslam avant de le laisser partir.
Les autorités françaises ont envoyé un appel à témoins pour retrouver Abdeslam, ajoutant qu’il est dangereux pour quiconque n’est pas dans les forces de l’ordre de le confronter directement.
La police nationale de France a fait circuler la photo de l’individu, un citoyen belge né en 1989 en Belgique. Il mesure 1,75 mètre et a les yeux marron.
Ce véhicule Polo a été utilisé par le groupe qui a pris des otages à la salle de spectacle Le Bataclan, où il y a eu 89 morts. Le bilan provisoire s’élève dorénavant 129 morts et 349 blessés, dont 96 reposent dans un état grave. De plus, le premier ministre Manuel Valls a annoncé que 103 des 129 victimes avaient été identifiées.
Les enquêteurs en savent un peu plus sur les assaillants, ayant maintenant identifié trois d’entre eux.
L’un des kamikazes qui ont sévi près du Stade de France et un autre qui a attaqué un restaurant seraient deux Français, âgé de 20 et de 31 ans, vivant en Belgique.
L’autre, qui a été identifié samedi, se nomme Omar Ismaïl Mostefaï, un Français âgé de 29 ans, connu des policiers pour des délits mineurs, même s’il n’avait jamais été incarcéré. Il avait été fiché pour radicalisation en 2010. Son père, son frère et d’autres proches ont été interpellés pour interrogatoire. Ils sont tous originaires de la région de Chartres.
PREMIER JOUR DE DEUIL
Les Français se rassemblaient un peu partout dans Paris dimanche, premier jour de deuil national, protégés par 3000 soldats supplémentaires.
Des fleurs et des notes continuaient d’être déposées sur des monuments et près des sites des attaques. Les drapeaux étaient en berne et des services commémoratifs devaient être célébrés dans plusieurs églises de France à la mémoire des victimes. Une cérémonie présidée par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, devait se dérouler dans la célèbre Cathédrale Notre-Dame de Paris, fermée aux touristes, comme plusieurs autres sites populaires de la ville.
L’état d’urgence, décrété vendredi, se poursuit.