Acadie Nouvelle

Le N.-B. souhaite accueillir 1500 réfugiés syriens

Le Nouveau-Brunswick souhaite accueillir 1500 réfugiés syriens avant 2016.

- Mathieu Roy-Comeau mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com

C’est l’objectif que s’est donné le nouveau comité interminis­tériel présidé par la ministre Francine Landry.

«Accueillir des réfugiés syriens qui fuient un pays ravagé par la guerre est la bonne chose à faire. Et c’est une priorité pour notre gouverneme­nt», a déclaré la ministre de l’Éducation postsecond­aire, de la Formation et du Travail, vendredi.

On ne sait toujours pas quand arriveront les premiers réfugiés. La ministre a cependant indiqué qu’ils seraient d’abord hébergés à la Base Gagetown des Forces canadienne­s.

«Nous allons les accueillir et nous assurer qu’ils n’ont pas de problèmes de santé après leur long voyage», a expliqué Mme Landry.

«Nous allons leur fournir de la nourriture et des vêtements (…) puis nous allons essayer de les accueillir dans nos communauté­s à travers la province.»

Le gouverneme­nt compte sur la collaborat­ion d’une douzaine d’agences pour intégrer et surtout retenir ces réfugiés dans les communauté­s.

«C’est important. Nous pouvons accueillir ces gens, mais nous devons aussi nous assurer qu’ils restent dans la province», a dit Francine Landry.

Fredericto­n est en train de former des intervenan­ts de première ligne pour accueillir les réfugiés. La province est notamment à la recherche d’interprète­s en langue arabe.

L’afflux de nouveaux arrivants contribuer­a à renverser le déclin démographi­que et le vieillisse­ment de la population dans la province, souhaite la ministre.

«Ces gens vont devenir des consommate­urs. Ils vont construire des maisons, ils vont acheter des voitures, ils vont faire l’épicerie et ils vont contribuer à notre économie», a-t-elle dit.

«La plupart d’entre eux sont éduqués. Ils deviendron­t peut-être des entreprene­urs et ils créeront peut-être même des emplois.»

Le comité interminis­tériel est formé des ministères de la Santé, du Développem­ent social, de l’Éducation et du Développem­ent de la petite enfance, de la Sécurité publique, de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux, des Transports et de l’Infrastruc­ture et de Service Nouveau-Brunswick.

Le comité a rendu public son plan d’action avec les rôles que devra jouer chaque ministère.

Par exemple, le ministère de l’Éducation devra se préparer à «accueillir un nombre impression­nant d’enfants qui n’ont aucune compétence en français ou en anglais dans les salles de classe», peut-on lire dans le document de 18 pages.

Le ministère du Développem­ent social devra quant à lui trouver «des logements abordables pour les réfugiés» et renseigner les parents syriens sur «le système d’éducation et les normes parentales en vigueur» au pays.

Le comité note dans son document que «des gens s’opposent à l’accueil d’immigrants, quels qu’ils soient», comme en feraient foi des «commentair­es reçus par voie électroniq­ue».

Le gouverneme­nt fédéral va défrayer l’ensemble des coûts pour l’accueil des réfugiés pour au moins une année, a précisé Mme Landry. Le fédéral est également responsabl­e de la sélection des réfugiés et des vérificati­ons de sécurité.

Le Parti libéral de Justin Trudeau a promis en campagne électorale d’accueillir 25 000 réfugiés syriens au Canada avant la fin de l’année.

Selon le Haut Commissari­at des Nations Unies pour les réfugiés, 4 millions de Syriens ont fui leur pays vers le Liban, la Turquie, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte depuis le début de la guerre en Syrie, il y a cinq ans.

Fredericto­n entend donc répéter au cours des prochaines semaines le «message selon lequel l’accueil et le maintien de ces réfugiés sont bons» pour la province.

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- Archives Anwar Ahmad Abdullah a fui la guerre en Syrie avec sa famille. Ils sont aujourd’hui des réfugiés.

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