Acadie Nouvelle

G20: les États-Unis redoublero­nt d’efforts dans la lutte contre l’ÉI

Au sommet du G20, qui débutait dimanche à Antalya, en Turquie, le président américain a promis de redoubler d’efforts pour éliminer le groupe terroriste État islamique (ÉI) et mettre fin à la guerre civile en Syrie qui a alimenté sa montée.

- Josh Lederman et Julie Pace

Barack Obama a dénoncé les attentats de Paris, revendiqué­s par l’ÉI, les présentant comme une attaque non seulement envers la France, mais envers «le monde civilisé».

Lors du premier de deux jours de rencontres entre chefs du G20, M. Obama a aussi réitéré sa solidarité avec la France pour retrouver les coupables et les traduire en justice. Il n’a pas précisé ce que les ÉtatsUnis ou leurs partenaire­s de la coalition militaire au Moyen-Orient feraient pour intensifie­r leurs actions contre l’ÉI.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part affirmé qu’un «message fort» sur la lutte contre le terrorisme émanerait de ce sommet.

Le spectre de la guerre en Syrie et de la menace du groupe terroriste armé État islamique ont teinté le début du sommet. Bien que ces crises mitoyennes fussent déjà à l’ordre du jour, elles ont été amenées au premier plan par les attentats tragiques de Paris de vendredi soir, les plus meurtriers revendiqué­s par l’ÉI en Occident.

Présent à la rencontre, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que la réponse aux attentats devait être «robuste, mais toujours dans l’esprit de l’état de droit».

Il importe de respecter les droits humains, a-t-il ajouté, sans quoi «nous ne ferons qu’alimenter le feu que nous tentons d’éteindre». M. Ban a également mis les chefs d’État en garde contre les actions qui ne feraient «que perpétuer le cycle de la haine et de la violence.»

S’ils ont tous dénoncé l’ÉI, les leaders mondiaux n’ont pas encore fait de nouvelles propositio­ns précises pour intensifie­r la lutte. Le chef de l’Union européenne, Donald Tusk, a exhorté tous les leaders du G20 à collaborer pour empêcher le financemen­t du terrorisme, ce que les pays tentent de faire depuis plus d’un an.

Une option évoquée dans la foulée des attentats de Paris était que la France demande l’aide de ses alliés de l’Organisati­on des traités de l’Atlantique nord (OTAN). Le principe de défense collective de l’OTAN, soit l’entente des pays à se protéger mutuelleme­nt, n’a été invoqué qu’une seule fois en 66 ans, après le 11 septembre 2001.

La stimulatio­n de la croissance économique et les effets du ralentisse­ment économique de la Chine devaient aussi être discutés au sommet.

ARRESTATIO­NS

Par ailleurs, comme pour rappeler sa présence, un attentat suicide a blessé cinq policiers effectuant une descente dans un repaire soupçonné de l’ÉI en Turquie, près de la frontière syrienne. Les forces de la sécurité turques ont aussi arrêté 20 militants soupçonnés à Antalya et aux alentours à l’approche du sommet du G20.

Également dimanche à Antalya, des centaines de personnes ont participé à une manifestat­ion contre le sommet et dénonçant les interventi­ons américaine­s au Moyen-Orient. La police a arrêté quatre manifestan­ts qui voulaient se rendre au complexe où se déroulait le sommet, pour remettre une lettre aux leaders mondiaux.

D’après l’agence de nouvelles d’État Anadolu, la police a bloqué la route aux quatre manifestan­ts, qui ont résisté en s’asseyant. Ils ont été arrêtés et emmenés à un centre sportif transformé en centre de détention temporaire.

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- Associated Press Le sujet de la lutte contre le groupe État islamique a pris le devant de la scène à l’ouverture du Sommet du G20 en Turquie, où sont réunis plusieurs chefs d’État et de gouverneme­nt des quatre coins du monde.

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