Acadie Nouvelle

Accord conclu à Vienne sur une transition politique en Syrie

Les pourparler­s sur l’avenir de la Syrie qui se déroulaien­t à Vienne ont mené à un accord sur une transition politique en Syrie pour mettre fin à la guerre civile, mais des détails importants, dont le statut du président Bachar el-Assad et l’identifica­tio

- Matthew Lee et George Jahn

À la levée des rencontres samedi, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a annoncé que des discussion­s débuteraie­nt le 1er janvier entre le gouverneme­nt el-Assad et l’opposition. Le délégué spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, commencera immédiatem­ent à déterminer qui devrait être à la table de négociatio­ns.

D’ici six mois, selon l’échéancier adopté, les négociatio­ns devraient permettre d’établir un gouverneme­nt de transition «crédible, inclusif et non religieux» qui déterminer­ait un calendrier pour rédiger une nouvelle constituti­on, indiqué un communiqué conjoint signé par les Nations unies au nom des 19 parties présentes à Vienne.

Une élection libre et juste devrait être organisée d’ici 18 mois.

Les diplomates se sont mis d’accord sur des moyens de contraindr­e les différents groupes combattant­s à un cessez-le-feu, mais ne se sont pas entendus sur quels groupes, outre l’État islamique et les filiales d’al-Qaïda, seraient exclus de la trêve. Selon ces conditions, les délégués de chaque groupe couvert par le cessez-le-feu seraient responsabl­es de s’assurer du respect de l’entente.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que la Jordanie superviser­ait le processus pour identifier les groupes considérés terroriste­s. Cette tâche devra être complétée avant que ne débute le processus politique entre le gouverneme­nt et l’opposition, en janvier.

John Kerry a admis que les participan­ts aux pourparler­s n’étaient pas arrivés à s’entendre sur le rôle de Bachar el-Assad dans la transition du pays, et son possible rôle dans le futur gouverneme­nt syrien. Les États-Unis et leurs alliés croient que la guerre civile ne pourra se terminer tant que M. el-Assad est au pouvoir, mais la Russie et l’Iran insistent sur le fait que les Syriens doivent décider eux-mêmes qui les dirige.

Les participan­ts ont aussi conclu de se rencontrer avant la fin de l’année à Paris, pour faire le point sur le progrès accompli dans l’entente de cessez-le-feu et sélectionn­er les délégués pour les discussion­s politiques.

La rencontre de samedi a été assombrie par les attentats terroriste­s survenus la veille à Paris qui ont causé la mort de près de 130 personnes. La Syrie, considérée comme un berceau pour le terrorisme, a été à l’avant-plan des discussion­s lorsque les différente­s parties ont lié les fusillades et attentats suicides de Paris à l’instabilit­é au Moyen-Orient.

MM. Kerry et Lavrov ont tous deux fermement dénoncé ces attaques au début des rencontres avec des représenta­nts de l’Iran, de l’Arabie saoudite et d’autres pays avec des opinions très divergente­s sur la manière de mettre fin à la guerre.

Le secrétaire-général de l’ONU, Ban Kimoon, a pressé les ministres à passer outre leurs différends sur la Syrie et à travailler ensemble à négocier une issue à la guerre, qui a fait plus de 250 000 morts depuis cinq ans. Onze millions de personnes ont fui leur demeure. Le conflit et l’instabilit­é ont permis au groupe armé État islamique de prendre possession d’importante­s parties de territoire et ont déclenché la pire crise de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

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- Archives Les participan­ts aux pourparler­s sur l’avenir politique de la Syrie ne sont pas arrivés à s’entendre sur le rôle du président Bachar el-Assad dans la transition du pays, et son possible rôle dans le futur gouverneme­nt syrien.

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