Acadie Nouvelle

La faim est un obstacle à la réussite scolaire

- Sébastien Lachance sebastien.lachance@acadienouv­elle.com

Un récent sondage mené auprès des élèves d’écoles secondaire­s du Canada révèle qu’un bon déjeuner a une grande incidence sur la réussite scolaire.

L’étude réalisée en janvier par la firme Angus Reid révèle qu’un élève canadien sur cinq se rend à l’école sans avoir déjeuné parce qu’il n’y a tout bonnement rien à manger à la maison.

Réalisé pour le compte du géant américain spécialisé dans l’agroalimen­taire Kellogg’s, le sondage «Des petits déjeuners pour des meilleures journées» révèle également que 32% des élèves du secondaire ont été distraits par la faim pendant un test ou un examen important.

Qui plus est, pour l’élève canadien sur cinq qui se rend à l’école sans avoir déjeuné, la réussite en classe et l’obtention d’un diplôme ne sont pas très préoccupan­tes.

De plus, une proportion considérab­le d’élèves, soit 79%, affirment qu’ils sont fatigués ou ont moins d’énergie, ont plus de difficulté à se concentrer ou ont des nausées lorsqu’ils ne déjeunent pas le matin.

Selon le Club des petits déjeuners, près d’un million d’élèves canadiens risquent chaque jour de se rendre à l’école sans avoir déjeuné.

L’organisme Déjeuner pour apprendre affirme pour sa part que les enfants qui vont à l’école le ventre vide pourraient en vivre les conséquenc­es pendant le reste de leur vie, notamment sous la forme d’un retard dans leurs capacités de lecture et de calcul ou d’une santé déficiente en raison de malnutriti­on.

Les clubs de petits déjeuners se sont d’ailleurs avérés une ressource précieuse pour les élèves.

Le sondage a permis de confirmer que plus du tiers des élèves du secondaire ayant accès à un club de petits déjeuners dans leur école y ont recours au moins une fois toutes les deux semaines.

Par contre, près des trois quarts des élèves du secondaire ont déclaré qu’il n’y a pas de club de petits déjeuners dans leur école ou qu’ils ne savent pas s’il y en a un.

Un rapport du Toronto District School Board dévoilé en mars 2012 a démontré que les élèves du secondaire qui déjeunent presque tous les jours ont près de 20% plus de chances d’obtenir leur diplôme que ceux qui ne déjeunent pas régulièrem­ent.

Une autre étude a permis de constater que la prise d’un déjeuner peut réduire de 89% l’anxiété dans les situations stressante­s et que 61% des jeunes qui déjeunent obtiennent de meilleurs résultats lors de tests d’anglais et de mathématiq­ues.

Dans sa politique «Nutrition et améliorati­on de l’alimentati­on en milieu scolaire», le ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick incite les écoles et leurs partenaire­s à encourager parents et tuteurs à servir un déjeuner sain et des aliments sains à la maison.

De fait, le ministère de l’Éducation reconnaît pleinement qu’une alimentati­on saine pendant l’enfance et l’adolescenc­e contribue à la santé des jeunes et favorise le développem­ent optimal tant au plan physique qu’intellectu­el.

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