La faim est un obstacle à la réussite scolaire
Un récent sondage mené auprès des élèves d’écoles secondaires du Canada révèle qu’un bon déjeuner a une grande incidence sur la réussite scolaire.
L’étude réalisée en janvier par la firme Angus Reid révèle qu’un élève canadien sur cinq se rend à l’école sans avoir déjeuné parce qu’il n’y a tout bonnement rien à manger à la maison.
Réalisé pour le compte du géant américain spécialisé dans l’agroalimentaire Kellogg’s, le sondage «Des petits déjeuners pour des meilleures journées» révèle également que 32% des élèves du secondaire ont été distraits par la faim pendant un test ou un examen important.
Qui plus est, pour l’élève canadien sur cinq qui se rend à l’école sans avoir déjeuné, la réussite en classe et l’obtention d’un diplôme ne sont pas très préoccupantes.
De plus, une proportion considérable d’élèves, soit 79%, affirment qu’ils sont fatigués ou ont moins d’énergie, ont plus de difficulté à se concentrer ou ont des nausées lorsqu’ils ne déjeunent pas le matin.
Selon le Club des petits déjeuners, près d’un million d’élèves canadiens risquent chaque jour de se rendre à l’école sans avoir déjeuné.
L’organisme Déjeuner pour apprendre affirme pour sa part que les enfants qui vont à l’école le ventre vide pourraient en vivre les conséquences pendant le reste de leur vie, notamment sous la forme d’un retard dans leurs capacités de lecture et de calcul ou d’une santé déficiente en raison de malnutrition.
Les clubs de petits déjeuners se sont d’ailleurs avérés une ressource précieuse pour les élèves.
Le sondage a permis de confirmer que plus du tiers des élèves du secondaire ayant accès à un club de petits déjeuners dans leur école y ont recours au moins une fois toutes les deux semaines.
Par contre, près des trois quarts des élèves du secondaire ont déclaré qu’il n’y a pas de club de petits déjeuners dans leur école ou qu’ils ne savent pas s’il y en a un.
Un rapport du Toronto District School Board dévoilé en mars 2012 a démontré que les élèves du secondaire qui déjeunent presque tous les jours ont près de 20% plus de chances d’obtenir leur diplôme que ceux qui ne déjeunent pas régulièrement.
Une autre étude a permis de constater que la prise d’un déjeuner peut réduire de 89% l’anxiété dans les situations stressantes et que 61% des jeunes qui déjeunent obtiennent de meilleurs résultats lors de tests d’anglais et de mathématiques.
Dans sa politique «Nutrition et amélioration de l’alimentation en milieu scolaire», le ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick incite les écoles et leurs partenaires à encourager parents et tuteurs à servir un déjeuner sain et des aliments sains à la maison.
De fait, le ministère de l’Éducation reconnaît pleinement qu’une alimentation saine pendant l’enfance et l’adolescence contribue à la santé des jeunes et favorise le développement optimal tant au plan physique qu’intellectuel.