L’Attack pourrait en avoir plein les mains avec le Royal
Les séries éliminatoires de la Ligue nationale de ringuette prennent leur envol en fin de semaine
Parce qu’il a vécu des tonnes de situations comme joueur et comme entraîneur, mais aussi parce qu’il sait que les séries éliminatoires sont une saison à part, Gilles Proulx a appris avec le temps qu’il faut toujours regarder audelà des statistiques quand vient le temps d’analyser une équipe rivale. Selon lui, le Royal de Bourassa représente une énigme que l’Attack de l’Atlantique se doit de prendre avec beaucoup de sérieux.
Proulx, qui dirige l’équipe de l’Atlantique en partenariat avec Jules Léger, va jusqu’à dire que ce serait une grave erreur de croire que le Royal (8-18-2, 18 pts) n’a aucune chance de passer au travers de l’Attack (207-1, 44 pts), même si 23 points ont séparé les deux formations en saison régulière.
«Le Royal a un bien meilleur club que ne l’indique sa fiche, affirme Proulx. Lors de notre seule partie contre le Royal cette saison, nous avons été chanceux. Nous tirions de l’arrière 5 à 4 avec une minute à jouer quand nous avons marqué deux buts rapides pour l’emporter. Et comme nous, le Royal a réussi à battre Cambridge qui n’a pourtant subi que quatre revers en saison. Je tiens aussi à signaler que nous avons gagné plusieurs matchs par la marge d’un but (9 fois) et qu’avec un peu moins de chance notre fiche pourrait ressembler pas mal à celle du Royal.»
Proulx craint particulièrement l’offensive du Royal, menée par les jumelles Daraîche, Mélanie et Annie, Marie-Ève Demers, Audrey-Anne Girard et Alexandra Larachite. Les cinq filles ont terminé parmi les 50 meilleures pointeures de la Ligue nationale de ringuette.
«C’est une équipe très dangereuse à l’attaque, dit-il. Il faudra s’assurer de bien jouer en défensive. Heureusement, Nicole Richard, notre générale à l’arrière, est dans une condition physique exemplaire. D’ailleurs c’est probablement la fille la plus en forme de notre équipe.»
Inactives depuis un mois, les représentantes de l’Attack ont réussi à garder leur niveau de jeu en disputant des matchs horsconcours contre une équipe masculine d’âge junior, en plus de prendre part à plusieurs entraînements.
«Jules et moi les avons bien préparées, mentionne Proulx. Nous avons même demandé à Stacy Wilson de venir parler aux filles. Un entraîneur peut motiver jusqu’à un certain point son équipe, mais parfois ça prend de l’aide extérieur. J’avais déjà demandé à Stacy de venir me donner un coup de main aux derniers Jeux d’hiver du Canada avec l’équipe U-16. Elle a eu un rôle à jouer dans notre médaille de bronze. En raison de sa vaste expérience avec l’équipe nationale de hockey, Stacy a du vécu comme athlète. Elle a expliqué aux filles à quel point c’était important de bien gérer ses émotions et comment faire pour y arriver.»
Et qu’en est-il du fait que l’Attack disputer pour la première fois de son histoire une série éliminatoire à domicile.
«Les filles sont prêtes pour ça, révèle Proulx. Elles ont déjà joué devant de bonnes foules. Elles savent comment composer avec ça. Si nous jouons comme nous l’avons fait en saison régulière, nous devrions gagner. Les filles ont compris plusieurs choses dans la dernière année, comme par exemple qu’on contrôle toujours son destin. Et le fait qu’elles croient plus en elles explique en grande partie nos 20 victoires en saison régulière. Plus tu gagnes des matchs, plus tu gagnes en confiance.»
Le premier duel de cette série 2 de 3 aura lieu samedi, à 13h, à l’aréna Arthur-J.- LeBlanc de Dieppe. Les deux formations se retrouveront un peu plus tard, à 18h15, à l’aréna de Cocagne. Si nécessaire, un troisième match sera présenté dimanche matin, à 10h20, à Cap-Pelé.
L’équipe gagnante de cette série obtiendra du même coup son laissez-passer pour les Championnats canadiens qui prendront l’affiche du 3 au 9 avril à London, en Ontario.