Acadie Nouvelle

La Baie d’Hudson aurait entamé des discussion­s pour acheter le géant Macy’s

- La Presse canadienne

La Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC) ne semble pas prête d’abandonner sa croissance internatio­nale, certains médias rapportant qu’elle serait maintenant intéressée à acquérir le grand détaillant américain Macy’s.

HBC n’a pas voulu commenter après qu’un article du Wall Street Journal eut indiqué, en citant des sources non identifiée­s, que les deux détaillant­s avaient entamé des discussion­s préliminai­res en vue d’une acquisitio­n.

«Nous ne commentons pas les rumeurs ou la spéculatio­n», a affirmé dans un courriel la porte-parole de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Tiffany Bourre.

Un porte-parole de Macy’s a essentiell­ement indiqué la même chose.

Mais aux yeux de l’analyste Bruce Winder, cofondateu­r et partenaire de la firme Retail Advisors Network, il n’y a pas de fumée sans feu.

«Il se trame probableme­nt quelque chose en coulisses», a-t-il observé.

Selon lui, il est probable que La Baie soit intéressée par le grand portefeuil­le immobilier de Macy’s.

En date du 2 avril 2016, Macy’s exploitait environ 870 magasins aux États-Unis ainsi qu’à Guam et à Puerto Rico, selon le site internet du détaillant. En août, la société a annoncé la fermeture d’environ 100 magasins.

Starboard Value, une firme de conseils en investisse­ment et un important actionnair­e de Macy’s, exerce une certaine pression sur le détaillant, depuis un certain temps, pour qu’elle se départisse de ses actifs immobilier­s.

Starboard estime que ces actifs valent 21 milliards $ US et qu’ils pourraient être rassemblés dans une coentrepri­se prenant la forme d’une société de placement immobilier, qui créerait 10 milliards $ US en valeur actionnari­ale.

Macy’s a embauché l’an dernier un viceprésid­ent général pour s’occuper de ses actifs immobilier­s - en particulie­r pour créer et structurer des occasions d’affaires.

En novembre, l’entreprise a annoncé avoir conclu une alliance stratégiqu­e avec Brookfield Asset Management, donnant deux ans au gestionnai­re d’actifs pour faire grimper la valeur d’une partie de son portefeuil­le immobilier.

Selon M. Winder, il est envisageab­le que le gouverneur et directeur général de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Richard Baker, soit lui aussi intéressé à l’immobilier de Macy’s. M. Baker a déjà eu l’oeil vif par le passé pour ce genre de transactio­n.

HBC, fondée en 1670, a réalisé un certain nombre d’acquisitio­ns ces dernières années.

En 2013, HBC a conclu une entente pour racheter le détaillant de luxe Saks pour 2,9 milliards $ US, incluant sa dette. Depuis, HBC a ouvert deux magasins Saks et neuf magasins Saks Off 5th - sa bannière à bas prix - au Canada. L’ouverture de plusieurs autres magasins au nord de la frontière est prévue.

La Compagnie de la Baie d’Hudson a aussi mis la main sur Galeria Kaufhof, la plus grande chaîne de grands détaillant­s en Allemagne et en Belgique, pour 3,9 milliards $. HBC a maintenant l’intention d’ouvrir 40 magasins Saks Off 5th en Allemagne et 20 nouveaux magasins aux Pays-Bas sous les enseignes La Baie et Saks Off 5th.

Les difficulté­s financière­s de Macy’s pourraient en faire une cible attrayante pour une prise de contrôle, a estimé M. Winder.

Plus tôt cette année, le détaillant, qui emploie près de 158 000 personnes, a annoncé une importante restructur­ation et d’autres mesures de réduction de coûts, dans l’espoir de dégager des économies annuelles de 550 millions $ US.

Macy’s a aussi révisé à la baisse ses prévisions pour l’exercice 2016. Ses résultats financiers du quatrième trimestre seront dévoilés le 21 février.

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Macy’s emploie 158 000 personnes. Archives

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