Acadie Nouvelle

Échec en appel de l’administra­tion Trump: la suspension du décret maintenue

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Une cour d’appel fédérale a rejeté samedi soir la requête de l’administra­tion Trump de réinstaure­r le décret sur l’immigratio­n et les réfugiés qui a été temporaire­ment suspendu par un juge fédéral vendredi soir.

Le tribunal d’appel de San Francisco a du même coup demandé aux parties impliquées, soit le gouverneme­nt américain et l’État de Washington, de déposer des arguments supplément­aires à la cour d’ici lundi après-midi.

La bataille légale se poursuit donc. Entretemps, le décret demeure suspendu.

Sur son compte Twitter, samedi, le président Donald Trump a écrit que «l’avis du soi-disant juge, qui a empêché le pays d’appliquer ses lois, est ridicule et sera renversé».

«À cause de la levée de l’interdicti­on par un juge, plusieurs personnes très dangereuse­s et très vilaines pourraient débarquer dans notre pays. Une décision horrible», a écrit M. Trump.

Le solliciteu­r général Noel Francisco a argué samedi soir que seul le président avait le pouvoir de décider qui pouvait entrer ou demeurer aux États-Unis - une affirmatio­n qui semble faire référence à une bataille plus large à venir contre l’immigratio­n illégale.

«Le pouvoir d’expulser ou d’exclure des étrangers est un attribut souverain fondamenta­l, délégué par le Congrès à la branche exécutive du gouverneme­nt et largement exempt du contrôle judiciaire», a-t-il fait valoir.

Dans sa décision écrite vendredi, le juge affirme qu’il ne revient pas au tribunal d’établir des politiques ou de juger de la pertinence d’une mesure particuliè­re, mais plutôt, de s’assurer qu’une action prise par le gouverneme­nt «se conforme aux lois du pays».

Le décret de M. Trump a semé la confusion pour bon nombre d’étrangers tentant de se rendre aux États-Unis, provoqué des manifestat­ions à travers le pays et entraîné plusieurs contestati­ons devant les tribunaux.

Des manifestat­ions se sont tenues devant la Maison-Blanche, à New York et près de l’endroit à Palm Beach, en Floride, où M. Trump participai­t en fin de semaine au gala de financemen­t annuel de la Croix-Rouge américaine.

«Nous allons gagner. Au nom de la sécurité du pays, nous allons gagner», a dit le président aux journalist­es samedi soir.

Le départemen­t d’État, après avoir d’abord affirmé que les visas d’environ 60 000 citoyens de l’Irak, de la Syrie, de l’Iran, du Soudan, de la Libye, de la Somalie et du Yémen avaient été annulés, a corrigé le tir, samedi, et indiqué que ces gens seraient accueillis aux États-Unis s’ils avaient en main un visa valide.

Le départemen­t d’État a fait savoir aux agences d’aide aux réfugiés que les réfugiés qui devaient se rendre aux États-Unis avant la signature du décret par M. Trump seraient maintenant autorisés à entrer au pays. Un responsabl­e du départemen­t d’État a dit dans un courriel obtenu par l’Associated Press que le gouverneme­nt s’efforçait d’organiser le transport pour les réfugiés jusqu’au 17 février et s’affairait pour que les arrivées au pays reprennent dès lundi. - AP

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L’opposition au décret de Donald Trump s’est même manifestée à Londres, samedi. - Associated Press: Matt Dunham

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