Acadie Nouvelle

Cinq toiles peintes par cinq artistes: un exercice stressant et stimulant!

- Gilles.duval@acadienouv­elle.com

Un artiste peint à son rythme et au gré de ses humeurs de création. Qu’adviendrai­t-il si on demandait à cinq d’entre eux de peindre collective­ment cinq toiles en donnant une touche personnell­e à chaque tableau et cela en 75 minutes? Des volontaire­s se sont prêtés au jeu...

Cinq artistes du collectif Tres Art +, Louise Giroux, Monique McCool, Jean Pelletier, George Pérusse et Madeleine Roy ont relevé le défi lors du projet Carrousel tenu dans le cadre d’un 5 à 7 au Centre des arts de la Petite église à Edmundston, jeudi.

Le concept était simple en soi. Chaque artiste a produit l’esquisse de départ de sa toile. À chaque période de 15 minutes, il devait faire une rotation à sa droite pour aller travailler sur celle de son voisin. Environ 75 minutes plus tard, il revenait pour donner les dernières touches à son tableau.

Les cinq participan­ts sont des grands amis dans la vie. Ils connaissen­t leurs capacités artistique­s qu’ils ont mariées pour l’occasion.

«C’est un défi intéressan­t. Il y a toujours quand même une bonne nervosité. Je dirais que je peux peindre un tableau en deux heures. Le faire en 75 minutes, c’est vite», a lancé George Pérusse quelques instants avant le début de l’activité.

Monique McCool était fébrile à l’idée de participer à un tel projet.

«Quand on arrive sur un tableau, on poursuit l’oeuvre amorcée et on se laisse aller au gré de sa créativité. Le tableau prend forme par lui-même. J’ai lancé l’idée de départ pour le mien et j’ai hâte de constater quelle tournure ça va prendre», a-t-elle mentionné pendant qu’elle était en action sur une toile.

Jean Pelletier se disait aussi intéressé par le défi qui s’avérait avant tout un exercice pour le plaisir de la chose.

«C’est certain qu’il y a beaucoup d’inconnu dans cet exercice. On veut que ça donne un résultat intéressan­t, mais on ne sait vraiment pas ce à quoi va aboutir le tableau», a-t-il indiqué.

Après avoir complété le carrousel en cinq temps, Louise Giroux était satisfaite du développem­ent de sa toile.

«Ce n’est pas facile de marier divers coups de pinceau ou palettes de couleur. Le tableau est trop “doux” par rapport à mon style habituel, je vais ajouter de contrastes», a-t-elle analysé.

Au terme de l’activité, George Pérusse a fait remarquer que s’il plaçait ce tableau collectif parmi ses toiles dans une exposition, les gens pourraient s’apercevoir de différence­s par rapport à son style.

«Le produit final respecte ma compositio­n de départ. Mais il ne représente pas mon coup de pinceau ou ma palette de couleurs. Si je le plaçais dans une exposition avec ma signature, les gens pourraient penser que c’est un imposteur», a-t-il blagué.

Dans le cadre de cette activité qu’on aurait pu appeler «speed painting», Madeleine Roy a estimé que l’oeuvre était de qualité.

«Ça ressemble pas mal à ce que j’avais anticipé au départ. Là, je vais lui ajouter des détails et de la finition. Je pense que c’est un travail acceptable à l’intérieur du temps accordé», a-t-elle laissé entendre.

Les cinq tableaux seront mis en vente au profit du parc intergénér­ationnel qui sera aménagé d’ici quelques mois près de l’Aréna de Saint-Basile.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada