Acadie Nouvelle

Marie-Christine Gendron a la gymnastiqu­e dans la peau

- Stéphane

Elle se déplace sur le tapis avec la grâce d’un papillon. Ses mouvements sont aussi précis qu’une horloge suisse et sa dextérité ferait pâlir d’envie un joueur de baseball profession­nel. Marie-Christine Gendron représente le futur du NouveauBru­nswick en gymnastiqu­e rythmique.

Du haut de ses 15 ans, le petit bout de femme possède déjà une feuille de route impression­nante.

Déjà l’une des athlètes les plus accomplies de la province, elle a terminé dans les 25 meilleures au pays lors des championna­ts canadiens de 2016 dans la catégorie junior.

L’Acadienne pratique la gymnastiqu­e rythmique depuis déjà sept ans, dont cinq ans au niveau compétitif.

«Depuis que je suis petite, j’ai toujours aimé faire des culbutes et faire la roue. La gymnastiqu­e est quelque chose qui m’intéressai­t beaucoup», explique la Dieppoise.

Pour exceller dans ce sport, il faut plus que des pirouettes et des sauts. Il faut aussi savoir manier le cerceau, le ballon, le ruban, les massues et la corde. «Ça prend beaucoup de pratique. On commence avec des choses plus faciles comme le ballon et le cerceau et plus on avance, plus on se perfection­ne avec le ruban ou les massues», indique Marie-Christine Gendron.

Si elle possède une dextérité impression­nante, le ballon lui donne encore du fil à retordre. «Le ballon est difficile à attraper. Et si tu l’échappes, il rebondit et s’en va partout! J’adore les massues parce que c’est l’appareil le plus petit, le plus facile à manipuler.»

La gymnaste acadienne est déjà l’une des meilleures au Nouveau-Brunswick.

En 2016 à Winnipeg, elle avait pris le 22e rang au classement général lors des championna­ts canadiens.

«J’ai adoré mon expérience et je veux y retourner», affirme-t-elle avec enthousias­me.

En 2017, l’élite nationale aura rendez-vous à Edmonton en avril.

«Mon objectif est vraiment de faire un bon classement au championna­t national», mentionne l’athlète de Dieppe. Le plus beau résultat que je pourrais imaginer, ce serait de terminer dans le top 10. Peut-être pas cette année, mais je pense que c’est possible si je pratique encore plus ma technique.»

Pour y arriver, elle ne lésine pas sur les moyens en consacrant plus de 15 heures par semaine à son sport.

«Quand tu aimes ce que tu fais, ce n’est pas un sacrifice. Je fais souvent mes devoirs à l’école et vais au gymnase directemen­t après», souligne-t-elle avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.

L’entraîneur­e-chef du Club Extenso, Brigitte Thibault, n’est pas surprise des succès de sa protégée.

«C’est une athlète qui travaille très fort. C’est une de ses grosses qualités. Je pense que c’est pour ça qu’elle est rendue à ce niveau aujourd’hui», explique-t-elle.

«On la pousse toujours très fort et elle revient toujours avec encore plus d’enthousias­me. Elle a vraiment une belle éthique de travail. Ça parait qu’elle est passionnée», ajoute celle qui dirige le club depuis huit ans.

«Elle n’a pas de limites. Tout va dépendre d’elle. La seule chose qu’elle devra améliorer, c’est son expression faciale sur le tapis. L’émotion qu’elle met dans ses routines doit paraître encore plus.»

Si la gymnastiqu­e rythmique est un sport en pleine expansion en Acadie, on le doit à des passionnée­s comme Brigitte Thibault et Marie-Christine Gendron.

Au rythme où vont les choses, le jour n’est peut-être pas si loin où une athlète du Nouveau-Brunswick participer­a aux Jeux olympiques. Et ce sera peut-être MarieChris­tine Gendron.

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