UNI Coopération financière: le processus d’élection ne plaît pas à tous les candidats
Le comité de sélection qui recommande des candidatures en prévision de l’élection au conseil d’administration d’UNI Coopération financière ne fait pas que des heureux parmi la quinzaine de candidats qui briguent les suffrages.
Quatre postes sont à pourvoir au sein du conseil d’administration de la plus importante institution financière acadienne francophone.
UNI Coopération financière a publié la semaine dernière dans les pages de l’Acadie Nouvelle la liste des 17 candidats au poste d’administrateur.
Dans cet avis, l’institution a également laissé savoir aux candidats et à ses membres que les compétences recherchées cette année étaient d’avoir des connaissances suffisantes en comptabilité et gestion financière, en information technologique et ses outils ainsi que dans le domaine de la conformité et du milieu réglementaire.
Tous les candidats ont participé au processus de sélection qui était suivi d’une entrevue visant à déterminer s’ils satisfaisaient à ces principaux critères établis.
Une majorité de candidats semblent détenir les compétences recherchées et ont ainsi pu obtenir une mention «recommandé» par le comité de sélection.
D’autres candidats un peu moins chanceux n’ont pu obtenir cette mention, causant un sentiment de surprise et de profonde déception.
Brian L. Comeau, qui a pourtant siégé au conseil d’administration de la Fédération des caisses populaires acadiennes pendant neuf ans et qui a même occupé les fonctions de président, digère mal le fait de ne pas faire partie de la liste des candidats recommandés par le comité de sélection.
«Je m’explique mal que le comité soit d’avis que ma candidature ne rencontre pas la première compétence soit en comptabilité et gestion financière, alors qu’en plus de détenir une maîtrise en administration scolaire, j’ai suivi à l’Université de Moncton des cours qui mènent à la maîtrise en administration des affaires», a expliqué Brian L. Comeau à l’Acadie Nouvelle.
UNI Coopération financière défend sa façon de faire et estime ne pas favoriser un candidat plus qu’un autre en accolant l’étiquette «recommandé» à certains noms.
«Le comité de nomination respecte les dispositions législatives et les lignes directrices du Bureau du surintendant des institutions financières du Canada. Ce n’est pas une ingérence dans le scrutin, mais plutôt un respect de la législation», a indiqué Marc Roy, le conseiller juridique de l’institution financière.
Vérifications faites, il appert que l’ensemble des banques canadiennes applique ces règles lorsqu’il y a élection d’un conseil d’administration.
Par exemple, le Comité de gouvernance du conseil d’administration de la Banque TD explique qu’il a le devoir de trouver des personnes qualifiées pour siéger au conseil et de recommander ces personnes au conseil comme candidats aux postes d’administrateurs à la prochaine assemblée annuelle des actionnaires.
Brian L. Comeau est tout de même loin de vouloir critiquer les nouvelles règles entourant l’élection au sein du conseil d’administration d’UNI Coopération financière.
Celui-ci se réjouit entre autres du fait que pour la première fois de l’histoire, tous les membres d’UNI, soit un peu plus 150 000 personnes, pourront voter lors du scrutin prévu entre le 17 et le 24 mars.
Ce privilège était autrefois octroyé à des délégués élus par les membres du mouvement.
«Malgré tout, je ne m’avoue pas battu pour autant. J’ai entièrement confiance à l’endroit des membres qui vont voter, même si je ne comprends pas la décision et le raisonnement du comité de nomination»,a laissé savoir Brian L. Comeau.
«Mon dossier parle de lui-même, j’ai quand même reçu l’Ordre du Mérite Coopératif Acadien pour ma contribution au sein du Mouvement coopératif acadien», résume-t-il.
Le vote afin de pourvoir les quatre postes d’administrateurs aura lieu entre du 17 au 24 mars.