Acadie Nouvelle

Direction du NPD: Niki Ashton se lance dans la course

La députée manitobain­e Niki Ashton est la seule femme dans la course à la direction du Nouveau parti démocratiq­ue (NPD) jusqu’à maintenant, mais elle a tenu à souligner, mardi, qu’elle ne se présentait pas «uniquement parce qu’elle est une femme».

- Kristy Kirkup La Presse canadienne

En 2012, Niki Ashton avait également tenté de remporter la course à la direction du parti pour remplacer Jack Layton. Thomas Mulcair avait alors remporté la chefferie du NPD, mais en avril dernier, celui-ci a perdu le vote de confiance des membres du parti.

La députée de Churchill-Keewatinoo­k Aski a reconnu avoir fait l’annonce de sa candidatur­e la veille de la Journée internatio­nale des femmes, car il est important de souligner les luttes actuelles pour la justice et l’équité.

En conférence de presse à Ottawa, la candidate âgée de 34 ans a dit qu’il est important que les femmes soient représenté­es en politique, mais selon elle, il faut aussi que la création d’un mouvement implique des priorités féministes qui respectent les objectifs de la justice et de l’égalité.

«Les hommes doivent faire partie de ce projet, je suis donc impatiente de défier quiconque pensera que je fais ceci seulement en raison de mon genre», a-t-elle dit en conférence de presse.

En entrevue avec La Presse canadienne, Niki Ashton a aussi dit vouloir s’attaquer aux inégalités grandissan­tes auxquelles font face les jeunes Canadiens, citant la hausse du travail précaire, le manque de logements abordables et les frais en éducation.

Par ailleurs, Niki Ashton s’est fermement opposée aux projets d’oléoducs, incluant celui d’Énergie Est affirmant qu’il est nécessaire de construire une «économie sans carbone». En avril dernier, l’enjeu de l’exploitati­on pétrolière avait déchiré les militants du parti réunis en congrès à Edmonton avec le débat autour du manifeste «Un grand bond vers l’avant», un texte prônant un délaisseme­nt des énergies fossiles et un moratoire sur la constructi­on de pipelines.

Niki Ashton avait alors appuyé une motion qui demandait aux associatio­ns de circonscri­ption d’explorer les idées du manifeste.

La nouvelle candidate à la tête du NPD a dit qu’elle collaborer­a avec ceux en faveur du manifeste et ceux qui ne l’ont pas soutenu, ajoutant que chacun reconnaît la menace des changement­s climatique­s et la nécessité de travailler ensemble.

Pour le moment, trois autres députés ont aussi annoncé leur volonté de diriger le NPD. Il s’agit de Peter Julian de la Colombie-Britanniqu­e, de Charlie Angus de l’Ontario et de Guy Caron du Québec.

Les candidats débattront pour la première fois, dimanche, à Ottawa.

La course pour remplacer Thomas Mulcair se terminera en octobre.

Le chef adjoint du NPD de l’Ontario, Jagmeet Singh, envisage toujours une éventuelle candidatur­e, mais son bureau indique que M. Singh ne devrait pas faire connaître ses intentions cette semaine.

Parmi les principaux défis du parti, mentionnon­s la gestion d’une dette de 5,8 millions $ et le besoin d’augmenter le nombre de membres, qui s’établissai­t à 60 000 en décembre.

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 ??  ?? Niki Ashton, en 2015. - La Presse canadienne: Sean Kilpatrick
Niki Ashton, en 2015. - La Presse canadienne: Sean Kilpatrick

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