Acadie Nouvelle

Des proches de femmes autochtone­s tuées ne savent pas à quoi s’en tenir

-

À deux mois du début des audiences de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtone­s assassinée­s ou disparues, les proches ignorent toujours les modalités de participat­ion, soutient une coalition du Manitoba. La très attendue commission doit amorcer ses audiences formelles en mai prochain. Or, la coprésiden­te de la coalition des familles de victimes du Manitoba, Hilda Anderson-Pyrz (photo), a soutenu mardi à Winnipeg que les proches ne savent toujours pas, par exemple, si leurs frais de déplacemen­t seront payés et si la commission offrira un soutien psychologi­que aux témoins. Selon Mme Anderson-Pyrz, les familles préfèrent la qualité à l’empresseme­nt, et elles souhaitent surtout que tout le monde soit entendu dans le cadre de ce processus crucial. Elle suggère même que le gouverneme­nt fédéral pourrait reporter la date de dépôt du rapport final de l’enquête, prévu pour décembre 2018. La coalition déplore par ailleurs qu’on ne sache toujours pas combien de communauté­s la commission visitera pendant ses travaux. Mme Anderson-Pyrz n’est pas étrangère à cette tragédie nationale: sa soeur Dawn Anderson a été retrouvée morte de froid et intoxiquée à Leaf Rapids, au Manitoba, en novembre 2012. Sa famille ne croit toutefois pas à la thèse de la mort accidentel­le: son corps portait des contusions et son logis avait été vandalisé. La directrice intérimair­e des communicat­ions auprès de la commission d’enquête, Sue Montgomery, a indiqué mardi dans un courriel que les familles seront maintenant de mieux en mieux informées et qu’elles obtiendron­t un soutien psychologi­que pendant et après les audiences. Mme Montgomery a précisé que la commission transmettr­ait sa première infolettre mercredi et qu’elle produirait éventuelle­ment des messages pour les stations de radio régionales. – La Presse canadienne

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada