Aux États-Unis, les requins vont mieux
La surpêche a décimé la population de plusieurs espèces de requins dans les années 1970 et 1980 aux États-Unis. Une nouvelle recherche démontre une corrélation entre la réglementation de la pêche dans les années 1990 et le début d’un rétablissement dans les années 2010. L’étude de la Virginia Institute of Marine Science (VIMS) incite à l’optimisme. «Nous avons montré que, après deux décennies de mesures de gestion, la population des requins côtiers commence enfin à réclamer son rôle dans la régulation de l’écosystème en tant que surprédateur», a affirmé Cassidy Peterson, scientifique à la tête de l’étude. Le VIMS mène des sondages sur la population des requins depuis 1973. Il est le plus ancien recensement de requins et de raies qui ne s’appuie pas sur la pêche commerciale. L’institut affirme que le film Jaws, en 1975, a provoqué une pêche massive du requin durant les années qui ont suivi sa diffusion. Le rétablissement du requin est lent, en raison de son cycle de reproduction. «Les populations d’espèces les plus grosses ont vu un plus grand déclin initial, tant parce qu’ils étaient plus convoités par les pêcheurs que parce qu’ils atteignent la maturité sexuelle tardivement et qu’ils donnent naissance à peu de petits», explique Bob Latour, professeur au Virginia Institute of Marine Science et participant à la recherche. L’étude complète du VIMS a été publiée dans la plus récente édition de Fish and Fisheries.