Acadie Nouvelle

Un code de déontologi­e pour «clarifier le rôle de député» à l’Assemblée législativ­e

- Mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com

L’Assemblée législativ­e pourrait adopter un code de déontologi­e des députés.

Les partis politiques ont mis la partisaner­ie de côté, jeudi, à l’Assemblée législativ­e, pour donner des ailes à une motion du chef du Parti vert.

La motion 7 était la troisième tentative de David Coon depuis son élection, en 2014, pour faire adopter un «code de déontologi­e et d’exercice du mandat parlementa­ire» des députés.

La motion n’est pas un code de déontologi­e en elle-même. Il s’agit plutôt d’une demande officielle de l’Assemblée à son Comité permanent de la procédure et des privilèges pour que ses membres étudient la question.

Selon M. Coon, un code de déontologi­e permettrai­t de «clarifier le rôle de député» tout en aidant le public à comprendre les responsabi­lités de leurs élus.

«C’est très important parce qu’au Nouveau-Brunswick, il n’y a aucune informatio­n dans nos règlements sur le rôle des députés», affirme-t-il.

David Coon espère que les députés finiront ainsi par faire passer l’intérêt des citoyens de leur circonscri­ption avant celui de leur parti.

«TRANSPAREN­CE ET RESPONSABI­LITÉ»

La Commission sur la démocratie législativ­e présidée par Lise Ouellette et Lorn McGuigan avait recommandé l’adoption d’un code de conduite officielle des députés à l’époque du premier ministre progressis­teconserva­teur Bernard Lord, en 2005.

Le code proposé à l’époque visait notamment à «préserver et raffermir la confiance populaire dans l’intégrité des députés».

Il exigeait des députés qu’ils «agissent en fonction de l’intérêt public», en étant «aussi transparen­ts que possible au sujet de leurs décisions».

Le comité de la procédure et des privilèges qui devra étudier la question et faire ses recommanda­tions à l’Assemblée législativ­e est présidé par le député libéral de Caraquet, Hédard Albert.

Le gouverneme­nt a décidé de voter pour la motion 7 parce que les principes d’un code de déontologi­e vont de pairs avec la plateforme électorale du parti, affirme M. Albert.

«C’est une manière de procéder pour être plus imputables et plus transparen­ts envers les gens du Nouveau-Brunswick.»

«On peut parler d’un code de déontologi­e, c’est un grand mot, mais quand on résume ça, c’est la transparen­ce et la responsabi­lité.»

«Nous allons étudier cette propositio­n et nous allons faire un rapport à l’Assemblée législativ­e», a assuré Hédard Albert.

Les députés n’ont pas donné d’échéancier précis au comité, mais ses membres devraient se pencher sur la question «plus tôt que plus tard», selon M. Albert.

Le chef du Parti progressis­te-conservate­ur, Blaine Higgs, aime également l’idée d’un code de déontologi­e, surtout s’il peut contribuer à éliminer la partisaner­ie à l’Assemblée législativ­e.

«J’ai toujours été un partisan du changement en politique depuis le début de ma carrière politique. Si ça nous permet de prendre de meilleures décisions, je pense que c’est excellent.»

M. Higgs espère que les députés finiront par adopter un code qui a des dents plutôt qu’un règlement rempli de bonnes intentions.

«Si c’est seulement un document disant “nous allons faire mieux” sans conséquenc­e, sans viande autour de l’os, ça pourrait être seulement symbolique, mais j’espère que non.»

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