Radio-Canada Acadie perd son directeur
«Ce n’est pas une retraite. J’ai des projets. J’ai fondé une compagnie qui s’appelle Risim communications qui va me permettre de faire des projets.»
Après plus 40 ans de carrière au sein du diffuseur public, le directeur des Services français de Radio-Canada en Acadie, Richard Simoens, annonce son départ.
À la barre de Radio-Canada Acadie depuis cinq ans, le gestionnaire originaire du Manitoba quittera ses fonctions le 25 juin. Il est temps pour lui de «passer le flambeau».
«Cette année, je dirais qu’il y avait un alignement des planètes. Dimanche, ça faisait cinq ans que j’étais à la direction de Radio-Canada Acadie. Je m’étais engagé pour un contrat de trois à cinq ans, peutêtre plus, mais je trouvais que c’était un objectif certainement louable. J’ai rempli ce mandat», a confié M. Simoens à l’Acadie Nouvelle.
Richard Simoens ne quitte pas l’Acadie. Il aura bientôt 60 ans, mais ce n’est pas non plus le temps de la retraite. Celui qui a déjà été réalisateur veut retourner à la création.
Il lancera sa propre entreprise au Nouveau-Brunswick.
Avant d’être cadre à Radio-Canada, j’étais réalisateur, donc ç’a toujours été un peu au fond de moi. Je suis d’abord un créateur, un créateur qui a aussi une capacité de gestion. Pendant 20 ans, je me suis consacré à la gestion et j’ai le goût de revenir à faire de la réalisation et du contenu multimédia.»
Durant son mandat, il a - entre autres piloté le dossier du déménagement des bureaux de l’avenue Université vers le Centre de production multiplateforme, situé dans un ancien magasin Zellers de la rue Main, au coût de près de 1 million $. Il a également défendu les abolitions de postes au bureau de Moncton - comprises dans le plan national de la société - , y compris une dizaine en 2015.
«On est capable de repenser nos méthodes de travail qui vont nous permettre de livrer autrement, mais à moindre coût ce qu’on a à faire», avait-il dit à l’époque.
Aujourd’hui, il est surtout fier de la création du nouveau centre de production, l’un des plus avant-gardistes au pays.
«C’est sûr que le nouveau centre de production est un projet important parce que ça nous a permis de vraiment construire la station la plus moderne. C’est certainement un bel accomplissement. Ce n’est pas seulement du point de vue de la technologie, ça nous aussi permis de bien intégrer nos équipes», explique-t-i.
«Dans l’ancienne station, les équipes radio et télé étaient assez éloignées les unes des autres et les échanges étaient plutôt mitigés. Maintenant, tout le monde est là et la communication est beaucoup plus fluide. Je pense que ça fait en sorte qu’on fait du meilleur contenu sur toutes nos plateformes», a-t-il souligné.
Même s’il reconnaît qu’il y encore du chemin à faire, M. Simoens soutient qu’il y a beaucoup de progrès au niveau du rayonnement de l’Acadie au réseau national.
Il cite entre autres la récente crise du verglas qui a été suivie de près par RDI et les émissions de radio nationales qui se font parfois en direct à partir de l’Acadie.
«C’est sûr qu’il y a encore des lacunes, mais je pense qu’on a fait beaucoup de progrès pour amener le réseau à être beaucoup plus ouvert et être plus au courant de ce qui se passe dans les régions canadiennes. Je l’entends beaucoup à la radio», a-t-il indiqué.
Radio-Canada Acadie s’attend à trouver un successeur avant la fin du mandat de M. Simoens pour s’assurer qu’il y ait une période de transition.