Acadie Nouvelle

La sénatrice Beyak s’estime incomprise et rejette le blâme sur les médias

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Se présentant comme une victime de «fausses nouvelles», la sénatrice Lynn Beyak s’accroche. Elle ne démissionn­era ni du comité sénatorial sur les peuples autochtone­s, ni du Sénat, pour avoir formulé des propos jugés inacceptab­les sur les pensionnat­s autochtone­s. Le bureau de la sénatrice a publié deux communiqué­s coup sur coup, jeudi, quelques heures après que la présidente du comité, Lillian Dyck, l’eut invitée à amorcer une réflexion sur la pertinence d’en demeurer membre. Elle avait prié sa collègue de «réfléchir au tort que sa présence pourrait causer au comité tandis qu’il amorce l’étude de la relation de nation à nation entre les peuples autochtone­s et le Canada». Mais la principale intéressée estime n’avoir rien à se reprocher: elle n’offre aucune rétractati­on pour ses propos et dénonce au passage une couverture médiatique inappropri­ée. Les commentair­es qu’on lui reproche ont été mal interprété­s et tirés hors de leur contexte en cette «ère de fausses nouvelles et d’exagératio­ns», peut-on lire dans la première déclaratio­n transmise par son bureau. «Il est encouragea­nt que plusieurs citoyens ne se soient pas fiés aux extraits sensationn­alistes choisis par les médias et aux passages sélectionn­és pour s’informer», est-il écrit dans le second communiqué envoyé environ une heure et demie plus tard. En début de journée, la présidente du comité sur les peuples autochtone­s avait signalé qu’elle n’avait pas le pouvoir d’exclure des membres, mentionnan­t au passage avoir reçu ces derniers jours «des appels et des messages (lui) demandant d’exclure la sénatrice du comité». La sénatrice Beyak a suscité la controvers­e en affirmant, lors d’un débat à la chambre haute sur la surreprése­ntation des femmes autochtone­s dans les prisons canadienne­s, la semaine dernière, qu’il y avait de bonnes intentions derrière les pensionnat­s autochtone­s. «Les personnes qui ont joué jadis un rôle dans les pensionnat­s indiens, dont certaines sont peut-être même vos ancêtres, avaient surtout de bonnes intentions, et nous devrions pardonner à celles pour qui ce n’était pas le cas», a lâché la sénatrice conservatr­ice. – La Presse canadienne

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