Acadie Nouvelle

Royaume-Uni: Theresa May rejette l’idée d’un référendum

Un «scandale démocratiq­ue», selon Nicolas Sturgeon

- Jill

La première ministre britanniqu­e Theresa May a rejeté jeudi l’éventualit­é d’un référendum sur l’indépendan­ce de l’Écosse avant que le Royaume-Uni ne sorte de l’Union européenne.

Son homologue écossaise, Nicola Sturgeon, a rapidement qualifié cette position de «scandale démocratiq­ue».

Mme May a déclaré que «ce n’est pas le moment» de rouvrir le dossier de l’indépendan­ce écossaise, mais elle n’a pas écarté la tenue d’un nouveau référendum dans l’avenir.

Le Royaume-Uni doit enclencher le processus qui mènera à son divorce avec l’Union européenne d’ici la fin du mois.

Le Royaume-Uni est composé de l’Angleterre, de l’Écosse, du Pays-de-Galles et de l’Irlande du Nord.

Si le Royaume-Uni a voté à 52% en faveur d’un départ, 62% des électeurs écossais ont plutôt voté en faveur d’un maintien au sein de l’UE.

Mme Sturgeon a annoncé plus tôt cette semaine qu’elle souhaite organiser un référendum entre l’automne de 2018 et le printemps de 2019, quand on connaîtra un peu mieux les détails du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, ce qui permettra aux électeurs écossais de prendre une «décision éclairée».

Un référendum juridiquem­ent contraigna­nt nécessiter­a tout d’abord l’accord du gouverneme­nt britanniqu­e.

«Toutes nos énergies devraient être consacrées à nos négociatio­ns avec l’Union européenne», a dit Mme May, avant d’ajouter que l’organisati­on d’un référendum pendant les discussion­s avec l’UE «nous compliquer­ait la tâche pour obtenir la meilleure entente pour l’Écosse et la meilleure entente pour le Royaume-Uni».

La loi autorisant le gouverneme­nt britanniqu­e à entamer ses discussion­s avec l’UE est entrée en vigueur jeudi.

La prise de position de Mme May ouvre la porte à un affronteme­nt direct avec Mme Sturgeon, qui compte demander dès la semaine prochaine au parlement écossais d’entamer les démarches afin d’obtenir un nouveau référendum. Mme Sturgeon a déclaré jeudi que ce serait un «scandale politique» si le gouverneme­nt britanniqu­e empêchait les Écossais «d’avoir leur mot à dire au sujet de leur avenir».

«Il revient au Parlement écossais – et non à Downing Street – de déterminer le moment du référendum, et la décision du parlement écossais doit être respectée», a-t-elle dit.

Le parti de Mme Sturgeon n’est toutefois pas majoritair­e au sein de l’assemblée législativ­e, et les conservate­urs de Ruth Davidson, qui forment l’opposition officielle, s’opposent à un nouveau référendum.

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