BONEFIGHT SUGARLOAF: PLEIN LES YEUX
La toute première présentation du Bonefight Sled Dogs Snowskates en aura mis plein la vue, tant lors de la finale masculine que féminine.
Cette compétition de descente nouveau genre, qui s’est déroulée samedi au parc provincial Sugarloaf – la première du genre dans l’Est du Canada –, a couronné l’Acadienne Karine Roy dans la catégorie féminine.
Chez les hommes, la logique a été respectée alors que l’Autrichien Luca Dellago – favori pour remporter l’épreuve – a terminé au premier rang, mais non sans une belle lutte des Acadiens Bruno Richard et Samuel Nadeau qui ont suivi respectivement sur la deuxième et la troisième marche du podium.
Capitaine de la formation des Aigles Bleues (hockey), Karine Roy possédait une petite expérience de ce type de compétition, elle qui a eu l’occasion de chausser ses patins à une occasion à la Coupe Riders de Bathurst. Toutefois, comme plusieurs autres participants samedi, il s’agissait de sa première avec des Sled Dogs Snowskates.
«J’étais venue essayer les bottes avec des amis lors du congé d’études de mars et j’avais trouvé cela pas mal intéressant. Il y a certaines similarités avec le patin à glace, mais on a beaucoup moins de contrôle. Quand on a vu qu’il y avait une compétition, on a décidé de former une petite équipe simplement pour le plaisir», explique la hockeyeuse, qui avoue ne pas avoir pensé à ce moment monter sur le podium… et encore moins terminer sur la première marche.
«Je venais ici simplement pour participer, mais c’est agréable d’avoir gagné. Il va maintenant falloir que je revienne l’an prochain pour défendre mon titre», ditelle en riant.
Sa consoeur des Aigles Bleues, MariePier Arseneault, de Bonaventure en Gaspésie, a terminé pour sa part au troisième rang.
Au deuxième échelon, on retrouve la Française Anaëlle Poncet, pour qui une médaille constitue également une belle surprise. Car bien que gravitant autour du Red Bull Crashed Ice (elle s’occupe des athlètes), elle ne fait pas de compétition.
«C’est la première fois que je fais quelque chose comme ça. J’ai déjà fait du ski plus jeune, mais là il faut aussi patiner et en plus il y a trois autres personnes autour de toi. C’est une toute autre dimension. On sent vraiment l’adrénaline au départ, c’est un défi vraiment chouette», soutient celle qui repart en France avec un sourire et un souvenir intéressant du Canada en poche.
BATAILLE SERRÉE CHEZ LES HOMMES
Adepte du Red Bull Crashed Ice depuis quelques années et instigateur de la Coupe Riders de Bathurst, Bruno Richard est celui qui a eu l’idée d’apporter cette compétition unique dans le nord du NouveauBrunswick. Amateur de sensations fortes, il s’est évidemment laissé tenter par la compétition.
«Et je dois avouer que je suis vraiment surpris de ma deuxième position, confie celui qui s’attendait, au mieux, à terminer dans le top 5. C’est le même concept que le Crashed Ice, mais, personnellement, j’ai trouvé ça plus difficile, surtout au niveau de l’équilibre. J’ai pris quelques bonnes débarques lors de la journée. Ce n’est pas facile, mais c’est très plaisant.»
En journée, lors des descentes individuelles, le mercure a frôlé les 10 degrés, ce qui a grandement contribué à amollir la piste.
«C’était plutôt lent, mais c’était peutêtre une bonne chose parce que ça a permis aux participants moins à l’aise de ne pas trop se faire mal lors de chutes. Mais en soirée par contre, la température s’était refroidie et là ça roulait pas mal sur la piste», affirme l’athlète de Bedec.
Richard a été devancé à l’arrivée par l’un des frères Dallago – Luca –, venu sur place élaborer le parcours de descente. En troisième position, on retrouve un compétiteur du coin, Samuel Nadeau.
«Ce que je retiens surtout de la journée, c’est que ç’a vraiment été un bel événement communautaire. Les deux partenaires, le parc Sugarloaf et le CCNBCampbellton, ont fait un travail incroyable. C’est une activité positive pour le Restigouche, c’est bon pour le centre de ski et, selon moi, ça ne peut faire que prendre de l’ampleur. Je crois que la compagnie de Sled Dogs Snowskates s’est vraiment trouvé une niche ici au Restigouche», exprime M. Richard.