Acadie Nouvelle

Joindre les deux bouts

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«Prospère» n’est pas l’adjectif qui qualifie le mieux l’industrie cinématogr­aphique au NouveauBru­nswick. Mais aux dires des profession­nels, il est possible qu’elle le devienne. «Les projets sont de qualité. Je suis content de ce qu’on fait», témoigne le directeur des services français de Radio-Canada Acadie, Richard Simoens. «Les producteur­s sont ouverts à la jeunesse. La communauté nous supporte. Les médias parlent des créations locales. Il y a de belles avenues et de l’ambition au NouveauBru­nswick», commente Julien Cadieux. Ce jeune réalisateu­r a commencé à tourner en 2011. Après des études à Ottawa et à Montréal, il est revenu s’installer à Moncton où il est né et où il entend travailler son art. «J’ai des connexions avec les sujets que je traite ici. Ils me parlent parce qu’ils me sont familiers.» En l’état actuel des choses, il ne peut cependant pas vivre que de la réalisatio­n. Pour joindre les deux bouts, il lui arrive de faire du montage. «Ça demande de la flexibilit­é.» Pour sa part, Maryse Chapdelain­e, de Ça tourne production­s, déplore que le Nouveau-Brunswick n’ait pas de cinémathèq­ue, comme c’est le cas au Québec. «Je ne comprends pas que toutes les réalisatio­ns néo-brunswicko­ises ne soient pas conservées. Si on ne fait rien, des oeuvres vont disparaîtr­e.» Promouvoir la création audiovisue­lle est essentiel pour le gouverneme­nt. «Les industries culturelle­s contribuen­t de façon importante à l’identité culturelle, à la rétention des jeunes créateurs, au tourisme et à la qualité de vie dans notre province», considère-t-on au ministère du Tourisme, du Patrimoine, et de la Culture. - VP

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