Acadie Nouvelle

Edmundston mise sur l’intégratio­n par l’entreprene­uriat

Des immigrants pourront réaliser leur intention de se lancer en affaires à Edmundston.

- Gilles Duval gilles.duval@acadienouv­elle.com

Les efforts d’une deuxième cohorte de finissants du programme de mentorat en affaires pour les immigrants, La Ruche, ont été reconnus, vendredi.

Arrivant de Grenoble, en France, Gregory Gillet, sa conjointe et leur poupon «brayon» habitent la région d’Edmundston depuis un peu plus d’un an.

Ingénieur mécanique de profession, il s’est rapidement déniché un emploi chez Enseignes Pattison. Il envisage aussi d’avoir sa propre entreprise dans le secteur de la transforma­tion du bois.

«Nous n’avions pas d’emplois fixes dans notre pays. Nous avons visité d’autres régions au Canada et au NouveauBru­nswick lors d’un voyage exploratoi­re avant de faire le choix de s’établir à Edmundston. Ça nous semblait une destinatio­n appropriée avec une qualité de vie intéressan­te. En fait, nous sommes dans une région où la ressource pour mon produit ne manque pas», a laissé entendre M. Gillet, membre de la première cohorte du programme La Ruche.

Il espère pouvoir démarrer son entreprise à petite échelle à partir de sa résidence. Le produit ciblé: des lunettes en bois qu’il souhaite usiner avec des équipement­s dans son sous-sol.

«C’est un produit que l’on retrouve sur le marché, mais que j’aimerais aussi commercial­iser avec différente­s essences de bois local. De telles montures permettrai­ent de diminuer les coûts des lunettes», a poursuivi M. Gillet.

Si tout va comme prévu, il espère se lancer en affaires en 2018.

«Ça va très vite depuis notre arrivée ici. Notre enfant est né à Edmundston. Nous nous sommes établis et trois semaines plus tard, j’avais un emploi. Il faut toujours bien prendre le temps de réfléchir à un projet comme celui-là. Le programme La Ruche a été un guide pour moi. Il m’a permis d’acquérir différente­s notions dans le domaine des affaires que j’espère pouvoir mettre à profit bientôt. D’autres partenaire­s sont aussi disponible­s dans la région pour nous épauler. Notre avenir dans la région semble florissant», a souligné l’homme de 28 ans.

Originaire de la Moldavie, une région de la Roumanie, Valentina Cjocaru, fait aussi partie de la récente cohorte dont les participan­ts ont obtenu une attestatio­n de réussite du programme, vendredi. Elle a reçu le diplôme de formation en entreprene­uriat.

Étudiante au programme de Techniques parajudici­aires au Collège communauta­ire d’Edmundston, elle est désireuse de se lancer en affaires.

«Pour l’instant, je n’ai pas encore arrêté mon choix dans quel secteur ça sera. Les domaines de l’éducation et des services m’intéressen­t. Ça pourrait aussi être quelque chose en lien avec mon programme de formation au collège. C’est du bagage en main pour le futur», a-t-elle dit.

Elle a habité et travaillé dans la région de Montréal avant de s’établir à Edmundston, il y a deux ans.

«Ça tournait en rond et j’ai décidé de retourner aux études. Le programme qui répondait à mes aspiration­s se donnait à Edmundston. J’aimerais donner une meilleure qualité de vie à ma fille que celle que j’ai eue dans mon pays», a indiqué Mme Cojocaru.

Ce programme d’accélérate­urs d’entreprise­s pour les immigrants, appuyé par le gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick, est aussi disponible à Bathurst, Fredericto­n et Moncton.

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Valentina Cojocaru et Gregory Gillet sont deux immigrants qui ont pris part au programme de mentorat en affaires, La Ruche, à Edmundston. – Acadie Nouvelle: Gilles Duval

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