Acadie Nouvelle

Affaire Vienneau: la police de Bathurst devra payer seule les coûts de l’enquête d’inconduite

- Beatrice.seymour@acadienouv­elle.com

«C’est une question de principe. Ce ne serait pas responsabl­e comme municipali­té de signer un chèque en blanc sans savoir ce que représente à peu près 50% du montant. Nous étions tout de même prêts à discuter de nouveau, mais ils nous ont retourné la filière et ont publié un communiqué de presse ce matin (lundi)», déplore le maire de Bathurst, Paolo Fongemie..

La Ville de Bathurst et la Commission de police du Nouveau-Brunswick n’ont pas réussi à s’entendre sur le partage des coûts de l’enquête d’inconduite des deux agents impliqués dans la mort de Michel Vienneau. La commission se départit de l’examen et remet le dossier entre les mains du service de police municipale.

Lorsque des accusation­s criminelle­s ont été portées contre Mathieu Boudreau et Patrick Bulger, le chef policier a déposé une plainte contre eux auprès de la commission, en décembre 2015. Une enquêtrice avait été nommée, mais l’organisme devait patienter jusqu’à la fin du procès pénal.

En général, il appartient au chef de police de passer en revue la conduite déontologi­que de ses membres en cas de plaintes et d’imposer des mesures disciplina­ires s’il s’avère qu’il y a eu faute.

Eugène Poitras a demandé à la Commission de police du N.-B de prendre cette responsabi­lité.

L’organisme, mandaté pour se prononcer sur des plaintes de citoyens quant à la conduite d’un membre d’un service de police municipal ou régional, avait proposé de payer la moitié du coût total de l’investigat­ion.

«Il n’y aucune obligation, dans la Loi sur la police, que la commission fasse une enquête et aucune obligation pour qu’elle en finance une à 100%. Cependant, nous pouvons demander à la municipali­té de partager les frais ou de les payer», explique Steve Roberge, le directeur général de la Commission de police du N.-B.

Les autorités municipale­s de Bathurst disent avoir posé des question sur les frais et les modalités de l’enquête, sans avoir obtenu de réponses satisfaisa­ntes.

Elles citent en exemple les 178 000$ que la Ville a dû rembourser pour l’enquête indépendan­te de la GRC de la NouvelleÉc­osse sur les circonstan­ces du drame..

Une personne anonyme avait coulé des informatio­ns à Échec au crime selon lesquelles M. Vienneau aurait en sa possession un chargement de drogues.

Quelques mois après le drame, il a été conclu que la victime n’était pas mêlée à des activités criminelle­s.

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