Manque de familles d’accueil dans la région Chaleur
La population diminue dans la région Chaleur et avec elle, le nombre de familles d’accueil.
Cette réalité concernant les difficultés à allonger la liste n’est pas propre à la région Chaleur. Quelque 28 familles d’accueil étaient dénombrées en octobre 2015, de Bathurst à Saint-Sauveur. Un an et demi plus tard, la situation est loin de s’être améliorée.
Pourtant, à l’époque, le ministère du Développement social avait lancé une campagne de recrutement pour en obtenir au moins cinq de plus.
Une agente a présenté le portrait régional au conseil municipal de Bathurst, cette semaine, pour attirer l’attention sur les besoins.
«Présentement, il y a 38 jeunes de 0 à 19 ans qui sont placés dans 26 familles d’accueil. Depuis des années, c’est le plus petit nombre que nous avons. Ce n’est vraiment pas beaucoup et pourtant, il y a beaucoup d’enfants pour une région comme la nôtre», a soutenu Isabelle Martin, des services résidentiels pour enfants au ministère du Développement social.
Les gestionnaires des programmes pour le bien-être à l’enfance sollicitent, encore une fois, des parents qui sont prêts à offrir un milieu de vie chaleureux et stable.
«Sur ces 38 jeunes, certains seront en famille d’accueil à court terme. Le but est un retour chez soi. D’autres le sont à long terme, c’est-à-dire qu’ils sont sous les soins du ministère pour le restant de leur vie, soit jusqu’à 19, 21 ou 24 ans, parce que nous avons coupé les liens avec leur famille biologique», a expliqué Mme Martin.
«Il faut aussi comprendre que le but principal pour tout enfant dont s’occupe le ministère, c’est toujours de le retourner avec son parent biologique et un membre de la famille capable de s’occuper de lui. Dans certaines situations, ce n’est pas possible et c’est pourquoi il y a des enfants qui restent en accueil à long terme.»
La plupart du temps, ces jeunes font face à des défis comportementaux ou de développement, à cause du contexte familial d’auparavant.
«Ils sont accueillis par d’autres parce qu’ils ont des problèmes familiaux. On parle de négligence, d’abus, de raisons de santé d’un des parents ou des deux ou d’une combinaison de tout ça. Ils ont souvent des retards de développement.»