Acadie Nouvelle

Comment survivre aux prolongati­ons en séries?

-

Après une défaite en deuxième période supplément­aire, le défenseur des Capitals de Washington Brooks Orpik souhaitait simplement manger un peu et rentrer chez lui pour dormir.

Vétéran aguerri des séries, Orpik savait toutefois qu’il était préférable d’effectuer quelques exercices pour prendre soin de son corps de 36 ans avant de quitter l’aréna.

«Plus vous jouez, plus vous êtes fatigués mentalemen­t, a noté Orpik. Et ça peut rester avec vous un certain temps. Je pense que tout le monde est tellement en bonne condition physique qu’ils croient qu’ils peuvent passer à travers. Mais l’aspect mental est un peu plus important.»

L’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa, Guy Boucher, aime rappeler que le repos est une arme et cela est certaineme­nt vrai après un match ayant nécessité une prolongati­on. Et il y a en eu plusieurs depuis le début des séries 2017.

Un total de 18 matchs ont nécessité au moins une période supplément­aire lors du premier tour, un record.

Le défenseur des Sénateurs Dion Phaneuf a qualifié la série contre les Bruins de Boston de la plus difficile de sa carrière, alors que quatre des six matchs ont atteint la prolongati­on.

«Je crois que nous avons la profondeur pour survivre à cette situation, a mentionné le directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion, alors que son équipe se prépare à affronter les Rangers de New York. Et il y a eu tellement de prolongati­ons cette année que toutes les équipes ont un peu vécu la même chose.»

Pas tout à fait. Les Penguins de Pittsburgh ont disputé une seule prolongati­on, éliminant les Blue Jackets de Columbus en cinq matchs. Les Capitals de Washington, qui affrontero­nt les Penguins au deuxième tour, ont disputé le plus de minutes en prolongati­on (46m20s) et ont eu besoin de 406m20s pour achever les Maple Leafs de Toronto en six rencontres.

«Les Penguins doivent être heureux de nous avoir vu jouer aussi souvent en prolongati­on», a noté Orpik.

Son coéquipier chez les Capitals Matt Niskanen a aussi abordé le sujet avec un sourire en coin.

«Peut-être que ça nous aide à trouver la forme, je ne sais pas, a-t-il raconté. Vous voulez gagner et vous n’allez pas sortir le drapeau blanc à cause de quelques minutes de prolongati­on.»

Gagner en prolongati­on est une manière d’oublier la fatigue, mais ça n’aide pas toujours. L’an dernier, les Predators de Nashville ont signé une victoire en troisième prolongati­on face aux Sharks de San Jose, mais ils ont manqué d’énergie pendant le reste de la série et ont perdu en sept matchs.

«C’est difficile pour le corps, mais ça fait partie des séries, a noté David Desharnais, qui a inscrit le but vainqueur pour les Oilers d’Edmonton lors du match no 5 de leur série face aux Sharks. Nous avons quelques jours pour récupérer.»

L’entraîneur des Oilers Todd McLellan a trouvé une manière plus simple de décrire la situation: en séries, vous videz le réservoir à chaque match et l’important est de trouver le moyen de le remplir à temps pour la partie suivante.

La science est aussi là pour aider. Orpik soutient qu’une bonne nutrition et le sommeil peuvent faire une différence. Patiner un peu moins entre les matchs peut aussi permettre aux jambes de récupérer un peu.

«Les gars qui jouent beaucoup doivent éviter de passer trop de temps sur la patinoire à l’entraîneme­nt, a indiqué l’attaquant des Capitals Jay Beagle. Mais nous sommes tous des profession­nels. Nous savons quoi faire pour être à notre meilleur.» - AP

 ??  ?? Quatre des six matchs de la série entre les Sénateurs d’Ottawa et les Bruins de Boston ont nécessité de la prolongati­on. La Presse canadienne: Fred Chartrand
Quatre des six matchs de la série entre les Sénateurs d’Ottawa et les Bruins de Boston ont nécessité de la prolongati­on. La Presse canadienne: Fred Chartrand

Newspapers in French

Newspapers from Canada