Chasse à l’as de coeur: il s’en est fallu de peu à Lamèque!
Ça s’est joué à une carte près! L’as de coeur a failli tomber, mercredi matin, à Lamèque. Le gros lot reste à décrocher.
Lorsque Céline Comeau a pigé une carte au hasard, elle souhaitait faire apparaître le convoité as de coeur.
Elle et sa famille – ils sont 10 à jouer ensemble à la célèbre loterie de l’île – détenaient le numéro gagnant de la semaine.
Si la jeune femme avait tiré l’as de coeur, il lui aurait rapporté un peu plus de 1,4 million $.
Elle a choisi le roi de carreau, ignorant que la carte voisine était celle qu’elle désirait tant.
Ses proches y croyaient.
Non, pas cette fois! Les joueurs de cette chasse, qui a viré à la frénésie, ont encore de quoi espérer remporter un montant à sept chiffres.
Les Comeau, Robichaud et Landry sont tout de même repartis avec la coquette somme de 115 000$ à se partager.
«Ça fait le bonheur pareil», déclare Dorine Landry, de Landry-Office.
La joyeuse bande tente sa chance toutes les semaines depuis le début de la loterie. Avant, ils déboursaient 20$ par personne. Désormais, c’est moitié moins.
«On a diminué quand on a vu que ça durait de semaine en semaine. On s’est dit qu’on n’allait pas en sortir à la longue», confie Muriel Robichaud.
Elle était à la pharmacie, mardi soir, lorsqu’elle a entendu la retransmission du tirage en direct à la radio.
«J’ai noté le numéro. Je suis rentré chez moi, j’ai vérifié avec les billets qu’on avait achetés.»
Et soudain, le miracle s’est produit: la concordance parfaite. Muriel a appelé ses compères pour leur annoncer l’incroyable nouvelle. Certains n’y ont pas cru. Céline, qui se rend au presbytère de Lamèque chaque semaine pour chercher les billets, a peu dormi.
«Je n’arrêtais pas d’y penser. Je me disais que le million était là, à portée de main.» Elle n’a pas trop de regrets. «Je me paierai un voyage pareil.» «On va continuer à jouer, c’est pour une bonne cause», déclare Muriel.
À peine remis de leurs émotions, les membres de la famille ont quitté le presbytère, tandis que d’autres anonymes y entraient pour acheter les billets du prochain tirage.
«On va l’avoir», a soufflé Muriel Robichaud, juste avant le moment fatidique.