Maxime Bernier a l’intention de mettre la hache dans l’APÉCA
L’un des candidats favoris à la direction du Parti conservateur du Canada, Maxime Bernier, propose d’abolir l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. Selon lui, cette création du gouvernement fédéral n’est pas efficace.
Le député de la circonscription de Beauce, au Québec, et ex-ministre fédéral était en tournée au Nouveau-Brunswick, la semaine dernière.
Lors de son passage à Moncton, vendredi matin – soit quelques jours avant que son principal rival, l’homme d’affaires et personnalité médiatique Kevin O’Leary se retire précipitamment de la course, mercredi après-midi–, il a rencontré une dizaine de militants conservateurs.
En entrevue avec l’Acadie Nouvelle, il a notamment affirmé qu’il souhaite mettre la hache dans les agences de développement régional, dont l’APÉCA.
«Je vais l’abolir cette agence-là», a-t-il dit.
Créée en 1987, l’APÉCA, a le mandat de favoriser la croissance économique des provinces de l’Atlantique (NouveauBrunswick, Nouvelle-Écosse, TerreNeuve-et-Labrador et Île-du-PrinceÉdouard). L’année dernière, elle a distribué 262 millions $ en subventions et en contributions. Son budget total était de 335 millions $.
Maxime Bernier veut carrément faire passer à la trappe l’APÉCA et ses consoeurs du reste du pays.
«Ces agences ne sont pas efficaces pour créer de la richesse. Elles choisissent des gagnants, certains entrepreneurs, puis la plupart des entrepreneurs (ceux qui ne reçoivent pas d’aide financière) sont des perdants.»
Selon lui, les subventions aux entreprises coûtent à Ottawa «entre cinq et sept milliards $» chaque année. Il veut mettre fin à cette pratique et «prendre cet argentlà pour baisser les impôts de tous les entrepreneurs au Canada.»
Il veut plutôt venir en aide aux entrepreneurs en faisant passer taux d’impôt net des sociétés de 15% à 10% et en abolissant l’impôt sur les gains en capitaux.
«Ça va aider pour la région ici, pour créer de la richesse. Ça va aider pour toutes les régions. (…) On va pouvoir le faire au premier budget, puisqu’on n’endettera pas les Canadiens pour baisser les impôts. On va prendre les subventions qu’on donne et on va transformer ça en baisses d’impôt pour tout le monde. C’est ça une politique plus équitable», dit-il.
Quant aux petites entreprises, Maxime Bernier a dit plus tôt dans la course à la direction qu’il ferait passer leur taux d’imposition de 10,5% à 10%.
Son programme économique et fiscal comprend d’autres mesures visant à réduire le rôle et la taille du gouvernement fédéral. Il vise l’atteinte du déficit zéro, la privatisation de Postes Canada et des aéroports, l’abolition de la gestion de l’offre des produits agricoles, la diminution de l’impôt sur le revenu des particuliers et l’abolition de la taxe carbone fédérale (si elle est imposée comme prévu à compter de 2018).