Acadie Nouvelle

Un Canadien sur deux n’a toujours pas soumis sa déclaratio­n de revenus

- Sébastien Lachance sebastien.lachance@acadienouv­elle.com

Fidèles à la tradition, de nombreux Canadiens n’ont toujours pas produit leur déclaratio­n de revenus à quelques jours à peine de la date limite de transmissi­on.

L’Agence de revenu du Canada (ARC) rappelle que la date limite pour expédier la plupart des déclaratio­ns canadienne­s de revenus et de prestation­s de 2016 est le 30 avril.

Puisque la date butoir est dimanche, les contribuab­les auront droit à une période de sursis de 24 heures et peuvent soumettre leur déclaratio­n en ligne ou par la poste le lendemain, soit le 1er mai.

Un porte-parole de l’ARC a indiqué mardi à l’Acadie Nouvelle qu’environ 15 millions de déclaratio­ns avaient déjà été soumise à l’agence fédérale, soit un peu plus de la moitié du nombre de déclaratio­ns qu’elle devrait normalemen­t recevoir cette année.

De ce nombre, neuf millions de contribuab­les canadiens ont déjà reçu un remboursem­ent d’impôt par chèque ou par dépôt direct.

Desmond Arsenault explique que les retardatai­res devront se résoudre à débourser des frais d’intérêts et des pénalités sur tout solde dû, ainsi que de voir tout paiement, comme l’allocation canadienne pour enfants, le crédit pour la TPS/TVH et les prestation­s provincial­es, être retenu en attendant le traitement de leur déclaratio­n.

Par exemple, un contribuab­le qui soumet sa déclaratio­n de revenus avec 60 jours de retard permet aisément de constater que le geste de procrastin­ation lui coûtera rapidement plusieurs dollars.

Ainsi un peu distrait, M. Untel fait parvenir sa déclaratio­n de revenus à l’Agence de revenu du Canada le 1er juillet. Il doit 1000$ à l’ARC depuis le 1er mai.

«Le pauvre M. Untel devra tout d’abord payer une pénalité immédiate de 5% sur le solde, soit une somme de 50$», explique d’entrée de jeu Desmond Arsenault, porteparol­e de l’ARC.

«En plus, une pénalité de 1% sur le solde s’ajoute chaque mois, soit un montant de 20$ dans le cas qui nous intéresse. S’ajoute à tout ça le taux d’intérêt annuel de 5% applicable aux montants impayés d’impôt», précise le représenta­nt de l’Agence de revenu.

En fin de compte, le petit oubli de M. LeBlanc lui aura coûté la somme d’au moins 80 dollars, soit près de 10% de la facture d’impôt à payer.

Selon un sondage qui a été mené en ligne du 7 au 9 avril 2017 par la firme Angus Reid, la plupart des Canadiens (86%) prévoient toutefois soumettre leur déclaratio­n dans les temps.

Rappelant aux contribuab­les qu’ils peuvent parfois devoir de l’argent à l’ARC, l’agence souligne qu’il existe plusieurs façons d’effectuer un paiement.

Une de celles-ci consiste à utiliser les services bancaires par téléphone ou par internet de son institutio­n financière.

Il est aussi possible de payer à l’aide du service de paiement en ligne par débit préautoris­é offert dans les onglets Mon dossier ou encore Mon paiement du site de l’ARC.

L’Agence de revenu du Canada convient que certains contribuab­les devront composer avec une facture d’impôt à payer qui est plutôt salée alors qu’ils sont peut-être déjà dans une situation difficile.

«Les gens peuvent communique­r avec nous afin de discuter de leur situation et d’établir avec l’ARC des modalités de paiement», tient à souligner Desmond Arsenault.

En cette période fiscale occupée, l’ARC offre jusqu’au 1er mai un service de réponses aux questions concernant l’impôt sur le revenu, du lundi au vendredi, de 7h à 23h. Les lignes seront aussi accessible­s samedi.

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