EN VIE GRÂCE À UN POLICIER
Mickaël, le nouveau-né réanimé par un policier de Bathurst il y a deux mois, s’est bien remis de sa mésaventure. C’est un bébé facile, dit sa maman.
La vie du petit garçon a failli basculer alors qu’il était âgé de seulement deux semaines, le 30 avril. Il était dans les bras de sa mère, Camie Basque, lorsqu’il a cessé de respirer.
Auparavant, il avait fait des allers-retours à l’hôpital pour soigner un virus qui infecte les poumons et les voies respiratoires.
Le sergent Karl Hachey, de la Force policière de Bathurst, est arrivé le premier au domicile après que les parents ont logé l’appel au 911. Il a immédiatement administré des bouffées d’air à l’enfant et a procédé à des massages thoraciques. Une première pour lui sur une si petite personne.
Mickaël a recommencé à respirer grâce aux techniques déployées par le policier. Transporté au centre hospitalier de Bathurst, il y a séjourné une semaine et demie.
«Ils ont découvert qu’il avait aussi attrapé une pneumonie. Quand nous sommes arrivés à l’hôpital, ils ont commencé à lui donner le CPAP (ventilation à pression positive continue) et de l’oxygène. Et par intraveineuse, ils lui donnaient des antibiotiques pour soigner sa pneumonie», raconte la jeune mère de famille.
Depuis son retour à la maison, le poupon, qui a maintenant trois mois, a beaucoup progressé. Il a atteint un poids normal pour son âge et possède une joie de vie contagieuse.
«C’est rare de l’entendre pleurer. Quand il pleure, c’est parce qu’il a faim. Il sourit, il rit, il essaie de jaser», souligne Camie Basque.
Ses parents sont restés longtemps très inquiets qu’un nouveau drame ne vienne perturber leur quiétude.
«Je suis un peu moins stressée, parce que je vois qu’il va beaucoup mieux. Ça ne fait qu’une semaine ou deux qu’il dort dans sa couchette, qui est quand même près de mon lit. Avant, il dormait avec moi. J’avais trop peur qu’il lui arrive quelque chose. Souvent, nous le regardons juste pour nous assurer qu’il respire.»
Mickaël peut aussi compter sur Jacob, son grand frère qui le cajole. Âgé de 2 ans et demi, l’aîné était présent le matin de l’événement.
Une voisine l’a pris sous son aile, pendant que les parents filaient à l’hôpital. Il a toutefois été un peu perturbé lorsque ceuxci sont restés aux côtés du bébé. Tout est maintenant rentré dans l’ordre.
«Il aime tellement son petit frère. Quand il se lève, il lui donne un bec et jase avec. S’il pleure, il lui donne sa suce», confie la mère.
Le conseil municipal de Bathurst a décerné un certificat de reconnaissance au sauveteur, lors de la réunion publique en juin, pour ces précieux gestes de réanimation.
«La situation aurait pu être fatale, n’eût été ses actions rapides. Nous félicitons le sergent Karl Hachey et sommes privilégiés de pouvoir compter sur des citoyennes et citoyens comme lui dans notre communauté», avait exprimé le maire Paolo Fongemie.
Dès le lendemain de l’incident qui aurait pu lui coûter la vie, les parents du bébé sont venus le remercier au poste de police. Mais pour eux, ce n’est pas suffisant. Ils veulent l’inviter bientôt à la maison pour qu’il revoie le bébé qu’il a sauvé, en n’oubliant pas d’immortaliser sur photos la rencontre.
«Nous n’oublierons jamais Karl, parce que si ça n’avait pas été de lui, Mickaël ne serait plus avec nous», résume Mme Basque.
Il ne se souviendra pas de ce qui s’est passé un dimanche printanier, mais il connaîtra son histoire par les coupures de journaux que ses parents vont lui montrer quand il aura l’âge de comprendre.