Acadie Nouvelle

La ligne CHIMO a manqué 2000 appels de gens en détresse en 2016

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La ligne d’écoute CHIMO est à la recherche de 30 000$ supplément­aires pour venir en aide à 2000 NéoBrunswi­ckois en détresse psychologi­que.

L’an dernier, l’équipe de CHIMO a répondu à près de 12 900 appels téléphoniq­ues de la part de personnes en état de détresse psychologi­que en provenance des quatre coins de la province.

Mais même au rythme impression­nant de 35 appels par jour, la ligne d’écoute ne suffit pas à la demande. CHIMO affirme avoir manqué 2000 appels en 2016 faute d’avoir suffisamme­nt de personnel.

Afin d’éviter que la situation ne se répète, l’organisme sans but lucratif a lancé cette semaine une campagne de financemen­t à l’intention du public.

«Nous avons peut-être un ou deux employés à la fois sur les téléphones, mais des fois il y a trois ou quatre appels en même temps», explique le coordonnat­eur du développem­ent chez CHIMO, Jonathan Richardson.

L’organisme compte sept employés et onze bénévoles.

«Nous avons des employés à temps partiel que l’on pourrait mettre à temps plein, mais nous n’avons pas assez de fonds.»

Le budget de la ligne d’écoute cette année est de 260 000$. M. Richardson estime que 30 000$ de plus permettrai­t à CHIMO de répondre à la demande.

Le public est invité à faire un don à l’organisme en visitant son site web (fr.chimo helpline.ca).

L’isolement social est la première raison pour laquelle les gens téléphonen­t à CHIMO, suivi des questions de santé mentale en général. Les intentions suicidaire­s arrivent au troisième rang.

La majorité des appels proviennen­t des trois grandes villes du Nouveau-Brunswick: Moncton, Fredericto­n et Saint-Jean. Les appels pour les intentions suicidaire­s proviennen­t cependant surtout de la Péninsule acadienne.

Le groupe des 51 ans à 60 ans est celui qui contacte le plus souvent la ligne d’écoute (26%), suivi du groupe des 41 ans à 50 ans (23%) et de celui des 31 ans à 40 ans (15%).

Lors d’un appel, les employés formés de CHIMO écoutent et réconforte­nt la personne en détresse et peuvent lui suggérer des ressources supplément­aires dans sa région.

Le gouverneme­nt provincial fournit 88% du financemen­t de la ligne d’écoute. Le reste provient surtout de fondation communauta­ire comme Centraide.

Nos demandes de renseignem­ents auprès du ministère de la Santé et du ministère du Développem­ent social n’ont pas permis de savoir si la province songe à accorder davantage de fonds à CHIMO.

«Le gouverneme­nt a toujours été un bon partenaire. C’était l’un des premiers donateurs. Mais comme toutes les organisati­ons sans but lucratif, nous devons chercher ailleurs (pour compléter notre budget)», confie Jonathan Richardson.

Des travailleu­rs de CHIMO répondent aux appels 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les personnes en état de détresse psychologi­que ou aux prises avec des idées suicidaire­s devraient contacter la ligne d’écoute (1-800-667-5005) sans attendre.

«Nous ne pouvons pas dire à la personne au téléphone “ok, il faut que je te laisse, j’ai un autre appel” parce que ces gens sont en crise.»

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