Bois d’oeuvre: le N.-B. pourrait devoir faire face aux sanctions américaines
Un analyste de l’industrie du bois d’oeuvre affirme que le Canada pourrait renoncer à faire exclure le NouveauBrunswick des sanctions américaines contre le bois d’oeuvre canadien pour en arriver à une entente avec les ÉtatsUnis.
La province et des représentants de l’industrie assurent plutôt que leur stratégie demeure la même.
Hami Patel de la CIBC a publié un rapport plus tôt cette semaine affirmant qu’une entente sur des quotas de bois d’oeuvre canadien pourrait être conclue dans les prochaines semaines, mais seulement si le Canada abandonne certaines de ses demandes, dont l’exemption pour le NouveauBrunswick.
Dans une déclaration publiée vendredi, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a indiqué ne pas vouloir commenter des spéculations, tout en réitérant l’importance de l’exemption dont a toujours bénéficié la province jusqu’ici.
«Nous savons que le gouvernement fédéral travaille fort et négocie pour nous et nous attendons avec impatience la résolution de ce conflit», a-t-on mentionné.
Le premier ministre Brian Gallant a rencontré le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, mercredi, pour défendre le point de vue du Nouveau-Brunswick.
À sa sortie de la rencontre, M. Gallant s’est dit optimiste quant aux chances de sa province d’être exemptée des tarifs prohibitifs.
Le mois dernier, le département américain du Commerce a sanctionné le Canada avec des droits antidumpings additionnels de 6,87% en moyenne, laissant l’industrie avec des tarifs douaniers d’environ 27 % au total.
Les trois autres provinces de l’Atlantique sont exemptées de ces droits, mais pas le Nouveau-Brunswick, même s’il l’avait toujours été jusqu’ici.
Le directeur général de Forêt NB, Micke Légère, estime que les autorités américaines pourraient vouloir se servir du NouveauBrunswick comme monnaie d’échange dans les négociations.
«Au début du conflit, c’était stratégique d’exclure le Nouveau-Brunswick, mais je crois que l’intention à long terme n’a jamais été de laisser la province de côté.»
Selon M. Légère, Forêt NB et la province vont continuer à souligner que l’industrie forestière fonctionne comme elle fonctionnait à l’époque ou les États-Unis avaient décidé d’exclure le Nouveau-Brunswick des tarifs douaniers.
M. Légère affirme que le rapport de la CIBC n’est rien d’autre que de la spéculation. Optimiste, il estime que les ÉtatsUnis finiront par se rallier à la position du Nouveau-Brunswick.