Joueurs et spectateurs apprivoisent le soccer à trois contre trois
Comme c’est le cas à toutes les éditions des Jeux de la francophonie canadienne, les organisateurs présentent un sport en démonstration qui pourrait éventuellement faire partie de la programmation officielle dans les prochaines années. Cette année, les spectateurs ont la chance de découvrir le soccer à trois contre trois.
Justin Gautreau, entraîneur de la formation du Nouveau-Brunswick, croit que ce sport possède beaucoup de potentiel.
«C’est nouveau pour tout le monde, incluant pour nous, mais tout se déroule très bien. Nous pouvons déjà voir le progrès des jeunes au fur et à mesure que le tournoi avance. L’ambiance est exceptionnelle et je crois que les spectateurs apprécient le spectacle.»
Étant donné que ce sport n’est pas commun au Nouveau-Brunswick, et même au pays, les jeunes ont eu à apprivoiser ce nouveau style de jeu totalement différent du soccer traditionnel.
L’absence de gardien, le nombre de joueurs en action et les dimensions de l’espace de jeu sont quelques différences notables auxquels les participants ont eu à s’adapter.
Le pilote du N.-B. croit d’ailleurs que cette adaptation sera bénéfique pour leur développement.
«Je dirais que la plus grande différence est surtout l’espace que les joueurs doivent couvrir sur le terrain qui est plus petit. Ils doivent être beaucoup plus actifs sur la surface afin de se démarquer. Aussi, ce style de jeu offre la liberté aux joueurs de prendre des risques qu’ils ne pourraient prendre dans un match normal. Habituellement, les défenseurs prennent peu de risques, mais ici les athlètes sont à la fois défenseurs, milieu de terrain et attaquants. La dynamique change et ceci permet de former des joueurs beaucoup plus polyvalents sur le terrain.»
«J’apprécie aussi le fait qu’il n’y a pas de gardien. Lorsqu’il y a un gardien, il est plus difficile de tirer, mais dans notre cas il suffit de battre le défenseur. Le jeu est donc plus rapide et explosif», ajoute-t-il.
Le principal intéressé apprécie aussi le fait de pouvoir diriger une équipe mixte. L’effectif de cinq joueurs comprend généralement un mélange de trois garçons et deux filles. Selon lui, cette initiative rend l’expérience encore plus unique.
L’une de ses joueuses, Sophie Landry, se compte d’ailleurs chanceuse de pouvoir évoluer au sein de ce type de formation.
«D’habitude, nous n’avons pas l’occasion de jouer avec les gars et j’ai remarqué que leur style de jeu est différent du nôtre. L’action se déroule beaucoup plus rapidement et les échanges sont plus agressifs. J’adore mon expérience et j’espère pouvoir le répéter dans l’avenir.»
Pour sa part, sa coéquipière, Karyssa Boucher, croit que ce sport devrait être reconnu comme une compétition officielle lors des prochains Jeux.
«Il s’agit de quelque chose de nouveau et de rafraichissant. Avec la popularité grandissante du soccer au Nouveau-Brunswick, je suis persuadé que notre province pourrait connaître beaucoup de succès dans ce sport.»
Pour l’instant, le sport est seulement en démonstration, mais cette équipe pourrait marquer l’histoire dès samedi en devenant la première formation de la province à obtenir une médaille dans cette discipline. Pour ce faire, ils devront vaincre la Colombie-Britannique qu’ils ont affrontée en ronde préliminaire, s’inclinant par la marque de 7 à 4.