Roger Federer règne sur Londres pour une huitième fois
L’attente de Roger Federer pour un autre triomphe à Wimbledon est terminée.
Federer a mis la main sur un huitième titre en carrière au All England Club et sur un 19e sacre à un tournoi du Grand Chelem dimanche, tout ça sans concéder une seule manche en deux semaines, grâce à une convaincante victoire de 6-3, 6-1, 6-4 contre le Croate Marin Cilic, en 1h 41 minutes.
Après un duel qui s’est avéré davantage un couronnement qu’un affrontement, que Federer a conclu avec son huitième as de la journée, l’increvable suisse a levé les deux bras au ciel. Environ une minute plus tard, assis près de la chaise de l’arbitre en chef, il a essuyé des larmes qui coulaient de ses yeux.
En réalité, l’issue du match n’a fait de doute que pendant environ 20 minutes, le temps que Federer a nécessité pour prendre l’avance pour la première fois du match. Cilic n’a jamais réussi à retrouver les intimidants services et les compactes volées qui l’avaient conduit vers sa seule conquête d’un tournoi majeur, aux Internationaux des États-Unis de 2014. En cours de route, le Croate avait d’ailleurs corrigé Federer en trois manches, en demi-finale.
Cette fois-ci, Federer ne lui en a pas donné la chance et il a mis fin à une disette de cinq ans sur la prestigieuse pelouse de Londres, une période marquée par deux défaites en finale face au Serbe Novak Djokovic, en 2014 et en 2015.
Avec ce huitième titre en carrière à Wimbledon, Federer s’est détaché de l’Américain Pete Sampras et du Britannique William Renshaw. Sampras a mérité six de ses titres entre 1993 et 1999 et son septième, en 2000. Renshaw a récolté les siens durant les années 1880, à une époque où le champion de l’année précédente n’avait besoin que de jouer un seul match pour défendre son titre.
Ce triomphe couronne une remarquable relance de la carrière de Federer, lui qui a laissé le court central de Wimbledon, il y a un an, envahi par les doutes. Il s’était rendu jusqu’en demi-finale, soit, mais pour la première fois de sa carrière, le corps commençait à vouloir lâcher.
Plus tôt en 2016, il s’était soumis à une opération au genou gauche et avait choisi de ne pas se présenter aux Internationaux de France à cause d’un dos en mauvais état. Cette absence allait mettre fin à une séquence de 65 participations à des tournois du Grand Chelem.
Puis, après Wimbledon, il a rangé sa raquette pour de bon, faisant impasse sur les Jeux olympiques de Rio, les Internationaux des États-Unis et tout le reste du calendrier dans l’espoir de permettre à son genou du guérir.
Il faut croire que ce fut une bonne idée! - AP