PLUVIER SIFFLEUR: LA POPULATION GRANDIT AU N.-B.
Le nombre de pluviers siffleurs, espèce en voie de disparition, est à la hausse cette année sur les rives de la côte est du Nouveau-Brunswick.
Denise Maillet, employée d’Études d’oiseaux Canada, se réjouit. Le nombre de pluviers siffleurs dans cette région de conservation a doublé depuis l’an dernier.
Le nombre de couples de l’espèce à risque dans le Sud-Est, la région de Kent et le comté de Northumberland - excluant le parc national Kouchibouguac - a grimpé de 5 à 10.
La coordinatrice du Projet pluvier siffleur sud-est Nouveau-Brunswick est particulièrement satisfaite du fait qu’un plus grand nombre de plages sont habitées par l’oiseau.
«C’est beau de voir qu’ils choisissent des plages qu’ils avaient abandonnées au cours des dernières années. Le pluvier est mieux protégé s’il a plusieurs habitats que s’il en a juste un. S’ils sont tous sur la même plage, et quelque chose arrive à cette plage, on les perd tous», affirme la coordinatrice du Projet Pluvier siffleur sud-est NouveauBrunswick.
Cinq des couples de pluviers siffleurs nichent sur la plage d’Escuminac, près de Baie-Sainte-Anne. Deux habitent à la dune de Bouctouche, deux à Cap-Lumière et un à Chockpish. Un pluvier individuel habite à Escuminac.
Selon Mme Maillet, le fait qu’un plus grand nombre de plages soit fréquenté par l’espèce menacée est rendu possible grâce à l’absence de chiens sans laisse et de véhicules. Ailleurs dans les Provinces atlantiques, le nombre de pluviers siffleurs se maintient, souligne Mme Maillet.
«Les chiffres dans les dernières années sont pas mal stables. Ils devraient monter éventuellement, mais ils ne baissent pas non plus.»
Selon le Registre public des espèces en péril du gouvernement du Canada, la plupart des pluviers siffleurs nichent au même site pendant plusieurs années consécutives.
En plus des Provinces atlantiques, la sous-espèce melodus du pluvier siffleur niche au Québec, à Saint-Pierre-etMiquelon et sur la côte est des États-Unis. En hiver, il hiverne le long de la côte atlantique et dans les Caraïbes.
Les plus importantes menaces au pluvier siffleur sont la prédation des oeufs et des oisillons, ainsi que le développement et les activités récréatives des humains.
Le réchauffement peut perturber l’habitat, particulièrement en raison de l’augmentation de la fréquence de fortes tempêtes et de l’élévation du niveau de la mer.
Selon le Recensement international du pluvier siffleur de 2011, 1439 adultes habitaient au Canada, dont seulement 406 de la sous-espèce melodus.
«C’est sûr qu’une plage qui est dérangée par des véhicules et des chiens sans laisse va finir par se faire abandonner par le pluvier. Ça veut dire que la plupart de nos plages sont belles et que les gens les respectent.»