Acadie Nouvelle

GENEVIÈVE LALONDE EN FINALE

Malgré une chute, la fusée acadienne s’impose aux qualificat­ions du 3000 mètres steeplecha­se

- stephane.paquette@acadienouv­elle.com @stephanpaq­uette

On commence sérieuseme­nt à manquer de superlatif­s quand on veut décrire les performanc­es de Geneviève Lalonde. L’athlète de Moncton est assurément en voie de se tailler une place enviable parmi les immortels du sport au Canada.

La fusée acadienne, la gazelle du West End - appelez-la comme vous voulez - a donné une autre preuve de son grand talent, mercredi après-midi à l’occasion des Championna­ts du monde d’athlétisme de l’IAAF, qui ont lieu à Londres.

Malgré une vilaine chute dès le début de la course, la coureuse âgée de 25 ans a trouvé le moyen de remonter le peloton et de terminer sa vague de qualificat­ion du 3000 mètres steeplecha­se au cinquième rang.

Son temps de 9m31s81c n’était qu’à une toute petite seconde du record canadien qu’elle détient depuis l’an dernier.

Mieux encore, ce résultat lui permet d’atteindre la finale des Mondiaux pour la première fois de sa carrière.

Ajoutez à cela sa finale olympique de 2016 à Rio de Janeiro et vous avez une belle brochette de réalisatio­ns sur la scène internatio­nale.

Malgré le genou gauche amoché, c’est une Geneviève Lalonde souriante qui a commenté sa performanc­e en soirée.

«Je suis tombée sur la troisième barrière et je me suis blessée au genou, raconte-telle. Par chance, c’était au début de la course. Je me suis dit de prendre ça relax et de rattraper les filles une à la fois.»

C’est alors que le vent a enfin commencé à tourner en sa faveur.

Même pendant la course, Lalonde n’avait aucune idée si son rendement serait suffisant pour passer à la course ultime. Elle a donc baissé la tête et elle a foncé.

«Je voulais juste aller le plus vite possible pour me qualifier. Je n’avais aucune idée si mon temps était bon. Mais je pensais que ça allait être correct. Dans les derniers mètres, je savais que ce serait proche d’une qualificat­ion.»

Quand le tableau indicateur a affiché la lettre Q à côté de son temps, ce fut l’explosion de joie. Elle serait parmi les 15 meilleures de la planète vendredi sur le coup de 17h25, heure du NouveauBru­nswick.

«C’est mon meilleur temps cette saison. Je suis contente avec ça, mais je sais que je peux aller encore plus vite. J’ai vraiment hâte à la finale.»

Celle qui portait le dossard numéro 3729 à Londres se croit capable d’abaisser sa propre marque canadienne de 9m30s24c.

«Je veux briser ce record par plus d’une seconde. J’ai hâte d’avoir d’autres chances de faire ça.»

Et pour le reste de la saison 2017, son quotidien sera meublé de repos, de quelques courses et de traitement­s de physiothér­apie pour son genou.

Plus tard, il y aura les Universiad­es d’été à Taïwan et les Jeux du Commonweal­th en 2018.

Mais mercredi soir, il n’y pas eu de célébratio­ns pour elle.

«Seulement du chocolat et beaucoup de sommeil!», lance-t-elle en riant.

Du Geneviève Lalonde tout craché!

«Après 1600 mètres, je me sentais bien et j’ai accéléré. À 800 mètres de l’arrivée, je savais que j’avais encore du jus et j’ai encore accéléré dans les derniers 400 mètres, décrit la championne acadienne. Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, j’espérais juste que mon temps me qualifie pour la finale!»

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 ??  ?? La Kenyanne Beatrice Chepkoech (à droite) a imposé le rythme dans la deuxième vague de qualificat­ions du 3000 mètres steeplecha­se féminin, mercredi à Londres. À gauche, on aperçoit Geneviève Lalonde. - Associated Press: David J. Phillip
La Kenyanne Beatrice Chepkoech (à droite) a imposé le rythme dans la deuxième vague de qualificat­ions du 3000 mètres steeplecha­se féminin, mercredi à Londres. À gauche, on aperçoit Geneviève Lalonde. - Associated Press: David J. Phillip
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